Bolloré prend le contrôle total de l'institut CSA

Avec quelques mois d'avance, Vincent Bolloré fait tomber dans son escarcelle l'institut de sondages CSA. Son groupe, qui détenait depuis septembre 2006 40 % du capital de CSA, a annoncé hier être monté à 100 %. Cette opération, dont le montant n'a pas été dévoilé, n'est pas une surprise puisque l'accord signé à l'automne 2006 avec CSA prévoyait que Bolloré puisse " devenir majoritaire d'ici à 2008-2009 "." Avec la nouvelle orientation média de Bolloré, il était assez naturel pour le groupe de prendre une position dans les études ", explique à La Tribune Etienne Giros, président du directoire de CSA depuis septembre dernier. Quand les fondateurs de CSA, Claude Suquet et Roland Cayrol, qui détenaient il y a encore deux ans 75 % de l'institut, commencent à négocier avec Bolloré, ils s'engagent à laisser rapidement les rênes. En septembre 2007, le quatrième institut d'études français est ainsi devenu une société à conseil de surveillance et directoire permettant à Vincent Bolloré de placer un de ses hommes à sa tête. Entré en 1991 comme directeur général finance Afrique chez Bolloré, Etienne Giros est promu par la suite directeur du développement Afrique. Quand Bolloré se sépare de Delmas en 2006, il rejoint le pôle média et se voit confier la direction de la régie publicitaire du groupe.Créée en 1984, la société CSA est particulièrement connue du grand public pour ses sondages mais elle réalise la majeure partie de son activité dans les études marketing. La société a dégagé un chiffre d'affaires de 34 millions d'euros en 2007 contre 32 millions en 2005. La société " gagne de l'argent ", précise juste Etienne Giros. CSA emploi 175 salariés plus près de 200 équivalents temps plein constitués principalement de sondeurs.PREMIER ACTIONNAIRE D'AEGIS Pour Etienne Giros, la prise de contrôle de CSA par le groupe Bolloré n'aura " aucune conséquence sur l'indépendance méthodologique, idéologique et économique de l'institut " . " CSA doit continuer à se développer en gardant sa caractéristique de proposer du sur-mesure à ses clients ", poursuit son président. Il reste en revanche beaucoup plus discret sur les futures synergies qui devraient être mises en place avec Havas. Le sixième groupe publicitaire mondial est également contrôlé par Bolloré. Le français est aussi le premier actionnaire du britannique Aegis , spécialisé dans l'achat d'espace et les études,avec qui les relations sont plus que conflictuelles.
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