Le Banco Bilbao-Vizcaya se renforce en Amérique latine

Le Banco de Bilbao-Vizcaya (BBV), le deuxième groupe financier d'Espagne, entreprend une nouvelle étape de son expansion en Amérique latine. Déjà présent en solitaire dans le sous-continent, il entend maintenant y accompagner ses associés industriels, c'est-à-dire les entreprises en voie de privatisation dont il fait partie du noyau dur. Cela concerne principalement Telefonica, dont le BBV possède un peu plus de 4 % du capital et la compagnie pétrolière Repsol, dont il détient 7 %. Javier Echenique, directeur général du BBV, précise que cette politique sera d'abord mise en oeuvre avec Telefonica, et dans les pays où le BBV est déjà lui-même présent. Un premier pas e ce sens a été franchi la semaine dernière avec l'achat, pour près de 10 milliards de pesetas (408 millions de francs), de 1,5 % de Telefonica del Peru, dont la compagnie de télécommunications espagnole possède 31,5 % du capital et contrôle la gestion. Le BBV est lui-même fortement présent depuis l'an dernier dans le pays andin, dont il contrôle, avec 78 % du capital, l'une des principales entités financières, le Banco Continental. Telefonica et le BBV sont également tous deux installés dans trois autres pays de la région. Le plus important est sans conteste le Mexique, le principal marché de télécommunications du monde hispanophone. Le BBV y contrôle 70 % du groupe financier Probursa, tandis que Telefonica possède 14,5 % du capital de Alestra, le consortium de télécommunications formé en avril dernier avec ATT, GTE et deux groupes locaux, Valores Industriales et Alfa. L'entrée du BBV au sein d'Alestra est donc désormais probable à court terme. C'est également le cas en Colombie, où le BBV possède depuis mai dernier 40 % du Banco Ganadero et où Telefonica détient 31 % de Cocelco, une compagnie de téléphonie mobile. Le groupe Telefonica ne cache pas par ailleurs ses ambitions dans la perspective de la libéralisation de la téléphonie de longue distance attendue dans ce pays à la fin de cette année. Enfin, les deux entreprises espagnoles sont également présentes à Porto Rico, un marché plus réduit mais qui peut ouvrir les portes de l'empire nord-américain. La banque espagnole contrôle la totalité du capital de BBV-Puerto Rico, tandis que Telefonica y possède 79 % de Telefonica Larga Distancia, qui contrôle une partie importante des communications entre l'île et la colonie portoricaine de New York. Thierry Maliniak, à Madrid
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.