Une saison culturelle capitale

Seul événement culturel de l'été parisien, le festival Paris Quartier d'été investit pendant un bon mois les jardins, les musées, les squares et autres lieux publics de la capitale et de la périphérie avec une soixantaine d'événements dont un tiers gratuit. Les aoûtiens coincés dans la touffeur de la métropole auront l'embarras du choix pour se rafraîchir - physiquement et mentalement s'entend - sous la cascade de spectacles de danse, de musique, de théâtre, de cirque... proposés par cette 19 e édition du festival.Son directeur, Gilles Martinet, a répliqué à la morosité budgétaire ambiante et à la baisse des subventions du ministère de la Culture (- 4 %) par une surenchère de propositions, tout sauf convenues, et par une édition agrandie dans le temps (à cinq semaines contre quatre) et dans l'espace (dans des lieux de la grande périphérie).Comme d'habitude, le programme de danse au Palais-Royal est le plus fourni avec un choix éclectique de chorégraphes allant des grands maîtres du répertoire à la jeune danse contemporaine qui se relaieront, la nuit tombée, dans la prestigieuse cour d'Orléans. Parmi les premiers, figure Maurice Béjart, disparu à l'automne dernier, avec trois de ses pièces clés données par le Ballet de l'Opéra national du Rhin. Classique également - et néanmoins toujours aussi moderne -, Trisha Brown, avec un programme témoin de sa relation à la musique. Parmi les seconds, le jeune chorégraphe-interprète Boris Charmatz mixe solos improvisés, duos et projections de films. De son côté la compagnie brésilienne Membros utilise le hip-hop pour dénoncer la violence subie par les enfants des rues au Brésil et le Congolais Faustin Linyekula revisite les rituels traditionnels de son pays.À noter que certains de ces chorégraphes, outre leur prestation au Palais-Royal, se produiront dans d'autres lieux et avec d'autres programmes, comme Trisha Brown qui sera successivement au Centre Pompidou, au jardin des Tuileries et au domaine de Chamarande (91) avec un spectacle itinérant où elle donne des pièces anciennes revues sous un oeil d'aujourd'hui.Le volet musical, quant à lui entièrement gratuit, verra défiler chaque soir autour du kiosque du Luxembourg des formations aussi différentes que l'Orchestre national de France (pour un grand concert symphonique d'ouverture le 15 juillet), et des musiques du monde diverses et variées : l'Argentin Daniel Melingo et son tango canaille, le Malien Farka Touré, l'Afro-Américain Antibalas Afrobeat Orchestra, et le choeur d'hommes de Marseille Lo Cor de la Plana. Mais le volet musical ne serait pas complet sans la Semaine du jazz aux Arènes de Montmartre (du 20 au 25 juillet) avec une scène très " all jazz ".SURPRENANTS DEFISÉbouriffant également, le programme de cirque avec, entre autres, " Les Hommes penchés " de Christophe Huysman, qui défient les lois de l'équilibre, et celui de théâtre avec le Rimini Protokoll qui propose " Un voyage en camion bulgare " plein de surprises, ou encore les Flamands de la Comp. Marius qui joue la fameuse trilogie de Marcel Pagnol, "Marius", " Fanny ", " César ", au bord du canal de l'Ourcq, à Pantin, avec l'accent du plat pays. Comment dit-on " peuchère ! " en flamand ?
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