à banques mondiales, règles mondiales

Terrés dans leur trou l'année dernière, les banquiers ont refait surface pour Davos 2010. Et les réflexions pour contrôler le système bancaire ont été omniprésentes. C'est la proposition Volcker, du nom de l'ex-patron de la Federal Reserve, qui a été le plus commentée. Présentée par Obama il y a dix jours, elle vise à interdire aux banques de spéculer pour leur propre compte et de posséder des hedge funds ou des firmes de private equity. Il s'agit de rétablir une séparation entre les banques de dépôt, qui financent l'économie réelle, et la spéculation, comme l'avait fait le Glass-Steagall Act dans les années 1930 ? un texte aboli en 1999. Parallèlement, on envisage la taxation des grandes banques. C'est encore l'administration Obama qui a donné le ton, en rendant public son projet de nouvel impôt destiné à rembourser les milliards engagés pour sauver le système. Certains évoquent l'idée d'une taxe permanente, qui servirait à abonder une sorte de fonds d'assurance pour parer aux faillites éventuelles. Après avoir renâclé, les grands banquiers acceptent maintenant cette perspective. Joseph Ackermann, le patron de Deutsche Bank, et Bob Diamond, de Barclays, ont déclaré au « Financial Times  » soutenir cette idée, le premier au plan européen ; le second au plan mondial. Dans le même temps, les organismes internationaux travaillent à l'élaboration de nouvelles normes comptables pour le secteur bancaire, moins « procycliques » que les règles actuelles, accusées d'avoir encouragé la prise de risques.concurrence« Ma peur, c'est que l'on oublie l'une des grandes leçons de la crise, la nécessité de la coopération internationale pour la réforme du système financier », expliquait à Davos Dominique Strauss-Kahn Il n'était pas le seul à pointer ce problème. « Le bon terrain de jeu, c'est le plan international », déclarait le patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. Si les régulateurs redoutent les risques financiers que créerait un ensemble de mesures disparates, les banquiers eux-mêmes craignent les distorsions de concurrence qu'une telle dispersion occasionnerait : il y a désormais convergence sur l'indispensable mondialisation des règles. Il s'agit clairement de l'une des avancées de Davos 2010.

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