Laurence Parisot ne souhaite pas "changer d'air (e) " et prépare un appel à la mobilisation nationale

Le psychodrame en cours au Medef devrait connaître un rebondissement la semaine prochaine avec une « initiative » attendue de Laurence Parisot. On le sait, la présidente en titre souhaiterait se maintenir dans sa fonction au terme de son second mandat de trois ans qui prend fin officiellement le 1er juillet prochain. Pour ce faire, elle a saisi le comité statutaire de l\'organisation pour lui demander son avis sur d\'éventuelles modifications des règles internes régissant le Medef. Parmi les questions posées : l\'opportunité d\'unifier la durée des deux mandats possibles à la tête de l\'organisation patronale. Actuellement, le premier mandat est de cinq ans et le second, donc, de trois ans.Election ou pas élection?Si ce dernier était porté à cinq ans, Laurence Parisot pourrait donc encore rester deux années supplémentaires.... Sans repasser par la case élection. Mais avant d\'en arriver là, il reste quelques obstacles à franchir pour la présidente. D\'abord, il faut que le comité statuaire donne un avis favorable et qu\'il considère qu\'une éventuelle réforme soit d\'application immédiate. Ensuite, le Conseil exécutif doit également donner un avis positif. Sa prochaine réunion est fixée au 18 mars. Enfin et surtout, c\'est une assemblée générale du Medef, convoquée 15 jours après la consultation du Conseil exécutif, qui doit adopter à la majorité des deux tiers (il y a 555 votants représentant les Medef territoriaux et les Fédérations) la modification des statuts. Et, à ce stade, d\'après de nombreux observateurs, Laurence Parisot ne réunit pas cette majorité des deux tiers. Beaucoup lui reprochant de ne pas savoir passer la main et de refuser de... « changer d\'aire », le titre de l\'ouvrage numérique de Laurence Parisot, paru en 2012, résumant ses idées pour l\'économie. Il lui faut donc convaincre et dramatiser la situation qui exigerait de ne pas changer de capitaine et d\'équipe alors que la tempête économique gronde.L\'initiative s\'impose devant la multiplication des candidature à la présidenceUne « initiative » est d\'autant plus urgente, que quatre candidats, dont certains au curriculum vitae bien rempli, se sont déjà déclarés : Pierre Gattaz, président du groupe des fédérations industrielles (GFI), le patron de Virgin Mobile, Geoffroy Roux de Bézieux, l\'ancien médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot, et le patron parisien de PME, Thibault Lanxade. Sans parler d\'un cinquième possible, Frédéric Saint-Geours, le président de la fédération patronale de la métallurgie (UIMM), qui se prononcera à l\'issue de la convention de sa fédération, mercredi 6 mars. Alors, quelle forme pourrait prendre cette « initiative » de la présidente la semaine prochaine, dès lors (et à la condition) que le comité statuaire aura donné un avis favorable à ses projets de réforme des statuts ?Un appel aux accents gaulliens à la mobilisation nationale contre le chômage et pour sauver les retraites ?Le secret est jalousement gardé par les proches de Laurence Parisot. Mais des caciques de l\'organisation imaginent, déjà, une sorte d\'appel à l\'unité nationale aux accents gaulliens, via une supplique adressée au gouvernement pour que se tienne dans les plus brefs délais une conférence nationale destinée à arrêter des mesures d\'urgence contre le chômage, le financement des retraites - la dernière ( ?) réunion pour tenter de trouver une solution aux problèmes financiers de l\'Agirc et de l\'Arrco est justement prévue jeudi 7 mars - etc. Bref, sonner le tocsin pour anticiper la grande conférence sociale prévue pour juillet. Et qui apparaîtrait comme incontournable en se plaçant au centre de la mêlée ...?
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