Geci affirme avoir un carnet de commandes prometteur

Il y a peu, dans l'usine de Reims-Prunay (Marne), le 100e exemplaire du F406 produit par Geci Aviation entrait en fabrication. Cet événement permettait à Serge Bitboul, PDG de Geci International (950 collaborateurs, 59 millions d'euros de chiffre d'affaires consolidé), de révéler la destination de cet appareil : la Chine. « Sa livraison est prévue pour fin 2011, explique-t-il. Il fait partie d'un protocole d'accord portant sur 10 appareils. Au total, aujourd'hui, nous avons 17 commandes fermes pour le F406 et 220 autres appareils en négociation à travers le monde ».Geci International est constitué de deux branches : un pôle ingénierie (aéronautique, espace, naval, énergie, etc.) et un pôle industriel où sont regroupées deux sociétés soeurs, Sky Aircraft basé à Chambley (Moselle) et donc Reims Aviation Industries, repris en 2008 et promptement remis en piste. À tel point que ses effectifs dans la Marne sont passés de 45 à 70 salariés et qu'un projet d'agrandissement est à l'étude.« Nous avons fait le choix, tant avec le F406 qu'avec le tout nouvel appareil que nous avons conçu et développé - le Skylander SK-105 -, de faire notre place dans l'aéronautique mondiale, sur le créneau porteur des bi-turbopropulseurs polyvalents. Peu gourmands en carburant, faciles à entretenir, ces avions sont bien adaptés aux besoins du transport régional. Ils sont déclinables en version fret (2,7 tonnes de marchandises transportées) ou passagers (12 pour le F406 et 19 pour le SK-105). Il y a une réelle demande d'appareils robustes, économiques et performants, capables de se poser sur des pistes courtes et sommaires. Bref, d'aller là où il n'y a pas d'infrastructures aéroportuaires sophistiquées, ce qui est quand même le cas sur plus de 80 % de la planète ! », explique Serge Bitboul. Les pays émergents représentent donc un gisement important de clients. Mais, avec ces avions facturés entre 5,5 et 6 millions de dollars pièce, l'avionneur intéresse aussi bien des Canadiens, des Scandinaves ou des Japonais. Il vient ainsi de signer un accord exclusif de distribution avec la société Daihyaku Shoji, misant sur le remplacement d'une flotte vieillissante dans l'archipel nippon. La complémentarité et la polyvalence de ses deux modèles sont de réels atouts. « En Malaisie, par exemple, le F406 séduit des clients pour ses aptitudes aux missions de surveillance : frontières, immigration, pollutions maritimes, etc. Entre autres, les Douanes françaises, les Pêcheries écossaises, l'Armée de l'air de Corée du Sud, l'ont déjà adopté. Quant au Skylander, il répond aux attentes de ces mêmes malaysiens avec ses caractéristiques d'avion régional multi-missions au large rayon d'action, jusqu'à 3.000 kilomètres d'autonomie », détaille Serge Bitboul. La certification de cet avion nouvelle génération est prévue en 2012, et les premières livraisons en 2013, 14 ventes étant déjà signées. « Nous lançons le chantier de construction de nos ateliers en Moselle et levons des fonds pour ce développement. La Région Lorraine a déjà voté sa participation au capital », souligne le PDG de Geci Aviation.Philippe Schilde, à Reim
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