Ségolène Royal va affuter son projet économique

Le plus dur est à venir pour Ségolène Royal. Officiellement candidate aux primaires socialistes, la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes doit maintenant s'atteler à mettre en place un programme qui, selon toute probabilité, fera la part belle aux questions économiques.Pour s'entourer, Ségolène Royal peut-elle reformer l'équipe de 2007 ? « Pas sûr. Elle a un talent incroyable pour attirer auprès d'elle les intellectuels de haute volée mais également pour s'en séparer », confie l'un de ses anciens conseillers. Une chose est à peu près certaine, elle ne subira pas l'influence d'une poignée de conseillers. « Très mitterrandienne dans sa façon de travailler, plusieurs cercles de relations l'influencent », poursuit un autre « ex-proche ». Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'economie de Paris, qui fut, avec l'économiste Philippe Aghion notamment, très présent dans la campagne de 2007, est prêt à rempiler si elle remporte les primaires. En clair, il pourrait aussi s'engager aux côtés de celui ou de celle qui sortira vainqueur de ce scrutin, « à condition que son projet soit cohérent et porteur de promesses ». Tables rondesSégolène Royal peut également puiser dans les idées des économistes et experts de tous bords qui participent aux tables rondes organisées par son association Désirs d'avenir. En juin 2009, l'une d'entre elles dont le thème était « Quel nouveau modèle de développement économique et social pour l'après-crise ? » avait notamment réuni Jacques Attali, Jean-Paul Fitoussi, le président de l'OFCE, Yann Algan, professeur d'économie à l'Institut d'études politiques de Paris et, entre autres, Gontran Lejeune, alors président du Centre des jeunes dirigeants (CJD). Un CJD que la finaliste des dernières présidentielles avait sollicité en 2007 en lui commandant un rapport sur la dette publique. « Nous sommes toujours prêts à faire avancer le débat sur les questions économiques, avec Ségolène Royal, mais aussi avec les autres prétendants à la fonction présidentielle », précise Michel Meunier, le président du CJD. Fabien Piliu
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