Depuis son arrivée en France il y a près de 150 ans, JP Morgan a toujours visé la clientèle haut de gamme sur le marché de la gestion privée. N'est pas client de la banque américaine qui veut. Pour y entrer, le ticket minimum est de 10 millions de dollars (7,6 millions d'euros) d'actifs. Le patrimoine moyen global de ses clients oscille entre 150 et 200 millions de dollars. Aujourd'hui, JP Morgan fait partie des leaders sur ce marché dans l'Hexagone, aux côtés d'Edmond de Rothschild, Credit Suisse, UBS ou encore Neuflize OBC. Pendant la crise, au contraire de certaines de ses concurrentes, elle n'a constaté que très peu de départs de clients. La banque a notamment bénéficié de la résistance de sa maison-mère au niveau mondial ces deux dernières années. Entre début 2009 et fin 2010, elle a ainsi enregistré en France, une collecte nette positive d'environ 2,25 milliards de dollars soit 1,73 milliard d'euros.Gagner en visibilité « La solidité financière de notre groupe a permis de rassurer les clients existants et d'en capter de nouveaux », explique Jean-Baptiste Douin, le responsable de la banque privée en France. Le dirigeant souhaite désormais conforter sa position. « Nous souhaitons continuer de conquérir la clientèle dont le patrimoine est supérieur à 30 millions de dollars sur lequel nous avons un positionnement reconnu », annonce-t-il. Pour poursuivre sa croissance, la banque devra gagner en visibilité. Car, à l'inverse des filiales de gestion privée des grandes banques, comme BNP Paribas, Crédit Agricolegricole ou Société Généralecute; Générale, JP Morgan ne dispose pas d'autre implantation en France que son immeuble parisien. En 2010, elle a recruté 6 banquiers expérimentés en France, issus de maisons concurrentes comme Rothschild, BNP Paribas, Lazard ou encore HSBC. Quatre arrivées supplémentaires devraient suivre dans les mois à venir. « Nous avons deux grandes forces, détaille Jean-Baptiste Douin. D'une part, nous disposons d'équipes très complètes, allant du banquier d'affaires au chargé de compte en passant par l'ingénieur patrimonial. D'autre part, nous sommes parfaitement intégrés dans le groupe JP Morgan, ce qui nous permet d'offrir à nos clients une large gamme de produits. »Au niveau mondial, la banque privée de J.P.Morgan gérait 636 milliards de dollars à la fin de l'année 2009.

latribune.fr

01 Déc 2010, 16:50

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