Rémy Cointreau s'intéresse à la cachaça brésilienne

Le directeur général de Rémy Cointreauintreau, Jean-Marie Laborde, est un homme pressé... par ses actionnaires. « Nous aurions pu remonter la marge opérationnelle de notre branche champagne à 15 % mais en cinq ans, explique-t-il à « La Tribune ». Et le conseil m'a demandé de faire mieux, plus vite ». En effet, le redressement passe par une hausse de prix en Europe (75 % du marché total du champagne), là où la reprise est la plus lente.Du coup, ses marques Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck, mises en vente le 15 novembre, pourraient être cédées rapidement. « Nous aurons une short list fin décembre pour commencer la négociation et aboutir vers mars », estime Jean-Marie Laborde. Selon lui, beaucoup de candidats se sont déjà fait connaître, des entreprises françaises et étrangères mais aussi des fonds d'investissement. « La vente peut se faire à un ou plusieurs acquéreurs et il n'est pas impensable que nous continuons à distribuer les marques pour le compte du futur acheteur », détaille le directeur général. Au premier semestre clôt fin septembre, la perte opérationnelle de la branche est encore de 2,8 millions d'euros, malgré un rebond des ventes de 15,6 % et un objectif de retour à l'équilibre sur l'année. « Faire mieux » est donc facile mais avec quoi ? Jean-Marie Laborde confie regarder de près les cachaça brésiliennes. Une vingtaine sur les 1.500 existantes pourraient être à son goût. « Elles appartiennent à des familles et tout est à vendre si le prix est bon », sourit-il. Un champagne à la rentabilité supérieure à 20 % pourrait aussi le séduire. Mais aucun mouvement ne devrait se faire avant le deuxième trimestre 2011. Montée en gammeEn attendant, Rémy Cointreauintreau, dont le chiffre d'affaires a progressé de 18,3 % au premier semestre (11,3 % en organique) poursuivra sa politique de montée en gamme. Après les 12 % de hausse de prix passée en 2009, au moment de la sortie de son distributeur Maxxium, ils continueront de grimper de 3 à 4 % en 2010 et 2011. Notamment sur les cognacs, locomotive du groupe (ventes en hausse de 29,6 %). Les investissements publi-promotionnels grimperont de plus de 30 % en 2010. Sophie Lécluse
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.