Carrefour, Accor, PSG... les casse-tête de Colony Capital

cite>Accor, Carrefour, But, PSG. Avec de telles participations, Sébastien Bazin, le représentant en Europe du fonds d'investissement américain Colony Capital affronte les situations difficiles. Tout en refusant d'endosser le rôle du méchant, il n'hésite pas à changer les dirigeants qui ne tiennent pas leurs promesses ou qui renâclent à mettre en oeuvre la stratégie décidée. Gilles Pélisson, le PDG d'Accor en a fait les frais. Alors que tout semblait calme chez Accor quelques mois après l'opération de scission en deux entités distinctes, Colony et son partenaire, la société d'investissement Eurazeo, installent à partir de ce mercredi un nouveau président à la tête du groupe hôtelier. Denis Hennequin succède dans le calme à Gilles Pélisson. L'objectif est d'accélérer le développement d'Accor, notamment dans les pays émergents. La détermination de Colony sur ce dossier reste entière alors que l'investissement initial a été couvert. Une fenêtre de sortie va s'ouvrir en 2012 et ce dossier est désormais sur la bonne voie. Même si officiellement Colony n'a pris aucune décision.S'il maintient la pression sur les dossiers rentables, on n'ose imaginer ce qui pourrait arriver sur ceux qui le préoccupent. C'est tout particulièrement le cas de Carrefour, qui, ce mardi, a révisé à la baisse son objectif annuel. Colony affiche, avec son partenaire Bernard Arnault, le président de LVMH, une moins-value de 33 % ! Pour inverser la tendance, Sébastien Bazin consacre un tiers de son temps au distributeur. Même si le nouveau concept d'hypermarché s'avère « décevant », Lars Olofsson, qui a succédé début 2009 à José Luis Duran, garde la confiance de Sébastien Bazin. Toujours dans la distribution, Colony étudie depuis avril dernier la possibilité de rapprocher Conforama de But, dont il est coactionnaire avec Goldman Sachs 2008 (550 millions d'euros d'investissements conjoints).Autre dossier chaud : le club de foot du Paris Saint-Germain (PSG). Du « petit argent », plaisante Sébastien Bazin - Colony a dépensé 60 millions d'euros en quatre ans -, mais une énorme vitrine dont le dirigeant se passerait bien parfois. Alors que l'équipe remonte dans les classements, Sébastien Bazin aimerait sortir la tête haute, et sans perdre trop de plumes, de cette épopée sportive hasardeuse. L'objectif : trouver un repreneur pour le club en récupérant sa mise et obtenir la concession du Parc des Princes. Tous les investissements ne sont pas aussi simples que ceux dans le stockage des bases de données : les 200 millions d'euros dépensés en 2006 ont déjà été multipliés par trois ou cinq, sans histoire.
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