Les ventes de « Thanksgiving » profitent aux cours des grandes enseignes américaines

La saison des fêtes de fin d'année est lancée. Aux Etats-Unis, le week-end du ?Black Friday' a été particulièrement suivi par les investisseurs. Les achats réalisés durant ce long week-end férié de Thanksgiving, entamé jeudi 25 novembre, représenteraient 10% des ventes de fin d'année, tous secteurs des biens de consommation confondus. « Historiquement, ces annonces ont un impact ponctuel sur les marchés », soulignent les analystes d'Aurel BGC. Lundi, l'annonce de premiers chiffres positifs a permis à Wall Street de bien résister face à la chute des indices boursiers européens. Les titres des grandes enseignes américaines ont été particulièrement entourés. A commencer par Wal-Mart dont le cours a grimpé d'environ 1% entre lundi et mardi dans un marché baissier. Et pour cause. Selon l'Association des distributeurs américains, 212 millions de consommateurs ont acheté des produits sur internet et dans les magasins entre le 25 et le 27 novembre, soit une hausse de 8,7% par rapport à l'année dernière. Sachant que les dépenses ont progressé de 41,2 à 45 milliards de dollars en l'espace d'un an. Le tout pour un panier moyen en progression de 6,4% à 365,4 dollars. Les Américains ont surtout fait leurs courses dans les grands magasins («department stores»), au grand bonheur de l'industrie du luxe et des biens de consommation. Révision des prévisionsPour Cédric Rossi, analyste chez Aurel BGC, des bons chiffres de ventes pour les fêtes de fin d'année pourraient permettre de revoir à la hausse les prévisions pour le quatrième trimestre. Et de fait, « justifier les valorisations élevées du secteur du luxe». Par exemple, un groupe comme Tiffany se paie en effet 22,2 fois les bénéfices attendus pour 2010 contre près de 14 fois pour le S&P500. Le « Black Friday' »permet également de distinguer les valeurs exposées au marché américain, à l'image de LVMH. Le groupe de luxe, qui y réalise 23 % de son activité, a d'ailleurs mieux résisté que la moyenne à la débandade du marché parisien depuis le début de la semaine. Autre exemple, dans le secteur des biens de consommation. Estée Lauder, qui réalise 60 % de son chiffre d'affaires aux États-Unis, affiche un bond de près de 55 % en Bourse depuis le début de l'année quand l'Oréal (23 % des ventes réalisées outre-Atlantique), n'a gagné, dans le même temps, que 6 %. En revanche, la saison s'annonce moins porteuse pour le secteur de la distribution alimentaire. Selon, Jean-Marie L'homé, analyste chez Aurel BGC, « les chiffres du Black Friday confirment surtout que le marché américain reste extrêmement concurrentiel, avec beaucoup d'offres promotionnelles et donc des sacrifices sur les marges ».
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