Après sa chute de début de semaine (- 2,46 %), la Bourse de Paris avait matière à rebondir. Mais peine perdue pour le marché parisien qui a de nouveau chuté mardi. A la clôture, le CAC 40 a fini en baisse de 0,73 % à 3.610,44 points. Après avoir enfoncé le seuil des 3.700 points lundi, l'indice parisien est même passé en séance sous la barre des 3.600 points, pour la première fois depuis le 2 septembre. Malgré la mobilisation de l'Union européenne pour l'Irlande, les investisseurs redoutent toujours une contagion à d'autres pays fragiles, comme l'Espagne, le Portugal et l'Italie. La France a même été dans la ligne de mire alors que des rumeurs de marché évoquaient le placement sous surveillance négative de la note souveraine AAA du pays par Standard and Poor's. Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a d'ailleurs dû réagir en affirmant qu'il n'y avait « aucun risque » que la note de solvabilité de la France soit dégradée. Seules des bonnes nouvelles en provenance des Etats-Unis ont permis au marché de limiter ses pertes. La confiance des consommateurs américains a ainsi progressé pour le deuxième mois d'affilée, selon l'indice du Conference Board pour novembre. Par ailleurs, la croissance de l'activité économique s'est nettement accélérée en novembre dans la région de Chicago pour atteindre son plus haut niveau depuis avril 2010. En revanche, dans l'immobilier, les nouvelles ont été décevantes, avec une baisse plus prononcée que prévu des prix des logements aux États-Unis en septembre selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller. Côté valeurs, le secteur bancaire a de nouveau été attaqué sur fond de tensions persistantes autour de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Lanterne rouge du CAC 40, Société Généralecute; Générale a reculé de 3,63 % à 35,70 euros. Axa a décroché de 3,57 % à 11,06 euros, Natixis de 3,55 % à 3,39 euros, BNP Paribas de 3,35 % à 45,60 euros et Crédit Agricolegricole de 2,67 % à 9,44 euros. A l'inverse, Alstom a bondi à contre courant du marché de 2,55 % à 31,73 euros. La valeur a profité d'un relèvement de recommandation à l'achat de Deutsche Bank. L'intermédiaire estime que la valeur a largement sous-performé le secteur des biens d'équipement. Hors CAC 40, Rémy Cointreauintreau a été sanctionné par le marché (- 3,09 % à 50,50 euros) après la publication de ses résultats semestriels. Blandine Hénault

latribune.fr

01 Déc 2010, 16:50

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