La start-up de Mats Carduner convertit les visiteurs Web en acheteurs

« 55 % des personnes qui se rendent dans un magasin en ressortent en ayant effectué un achat. Sur Internet, ce taux de conversion est inférieur à 2 % ». Fort de ce constat, Mats Carduner, l'ancien directeur général de Google France et Europe du Sud, a créé l'hiver dernier une société baptisée... Fifty-five. Une start-up qui a déjà conquis de grands clients comme SFR, PagesJaunes, la Mutuelle Générale ou plusieurs enseignes du groupe Mulliez. « L'analyse des données sur Internet devient un enjeu stratégique », prévient Mats Carduner, encouragé dans sa conviction par les récentes acquisitions d'IBM (ClaritySystems et Open Pages, ces deux derniers mois).Améliorer les performances d'un siteFifty-five propose donc de conseiller les sites marchands pour en améliorer leur performance. Un test réalisé en juillet pour le compte de SFR a convaincu l'opérateur télécom de signer un contrat d'accompagnement pour l'optimisation de l'ensemble de ses sites. « Les objectifs de SFR étaient d'augmenter le nombre de clients qui, venant sur la page d'accueil de son portail ADSL, s'identifient, et d'augmenter le trafic vers la boutique en ligne », explique Jean Neltner, le directeur commercial de Fifty-five. Douze combinaisons de page d'accueil ont été testées sur 17 jours pendant lesquels 5,5 millions de visiteurs uniques sont venus. Résultat : + 110 % d'identification, + 9 % de taux de clic sur la boutique. « L'expérimentation est une démarche peu utilisée dans les entreprises françaises », s'étonne Jean Neltner pour qui Fifty-five « permet aux entreprises d'arrêter des décisions après une analyse de données plutôt que sur une intuition ». La start-up créée et financée par six hommes venus de Google compte aujourd'hui vingt collaborateurs... dont plus de la moitié débauchés dans les équipes françaises et européennes du moteur de recherche. Mats Carduner garde néanmoins de bonnes relations avec son ancienne maison à qui il a même proposé les services de Fifty-five. Mais la jeune entreprise est jalouse de son indépendance. Elle devrait être à l'équilibre dès 2011 et préfère, pour le moment, ne pas faire appel à des investisseurs. Jean-Baptiste Jacqu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.