« À l'échelle de la question des retraites, 2013 relève du court terme, mais nous devons aussi travailler à cet horizon, rétablir assez vite les comptes. » Comme le résume un conseiller gouvernemental, l'objectif du « rendez-vous de 2010 » est double : oeuvrer pour les générations futures, faire face au besoin de financement de 100 milliards d'euros que François Fillon évoque à l'horizon 2050, mais aussi contribuer au redressement des comptes des régimes de retraite, à l'échéance de la programmation des finances publiques, soit 2013. Comment faire ? Le recul de l'âge légal de départ en retraite, sur lequel devrait jouer le gouvernement, est un facteur d'amélioration assez rapide de la situation financière. Il est en tout cas plus efficace que l'allongement de la durée de cotisation, « qui n'a pas un effet suffisant sur les comportements », comme l'a souligné François Fillon dans « Le Figaro ». Repousser l'âge légal est plus efficace, de ce point de vue. Les générations ayant acquis 41 annuités de cotisations avant l'âge de 60 ans sont encore nombreuses, aujourd'hui. Augmenter encore, à la marge, la durée de cotisation, ne les empêchera donc pas de quitter la vie active à 60 ans. En revanche, repousser l'âge légal retarderait leur départ et aurait donc un effet immédiat sur l'amélioration des comptes. Mais le mouvement sera nécessairement progressif.ambitieuxSelon un chiffrage qualifié « d'ambitieux » par un conseiller gouvernemental, augmenter d'un trimestre l'âge légal (cela serait le cas chaque année) ferait rentrer 1 milliard d'euros dans les caisses, tous régimes confondus. Encore insuffisant. Quant à la hausse des cotisations vieillesse évoquée par François Fillon, elle sera neutre pour les finances publiques, puisque celles d'assurance chômage seraient diminuées. I. B.repousser l'âge légal aurait un effet immédiat sur l'amélioration des comptes.

latribune.fr

01 Févr 2010, 23:41

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