Tempête : la polémique monte sur l'urbanisme des zones sinistrées

Portée par des vents violents et de fortes marées, la tempête Xynthia, qui a traversé une partie de l'Europe ce week-end, a fait plus de 50 morts et provoqué d'importants dégâts matériels en France. Le chef de l'État qui s'est rendu lundi en Vendée et en Charente-Maritime, les deux départements les plus touchés, a annoncé une série de mesures d'aide dont le déblocage de 3 millions d'euros pour faire face aux dépenses immédiates des victimes. Il a également annoncé que l'arrêté de catastrophe naturelle serait signé ce mardi. De son côté, Hervé Novelli, secrétaire d'État chargé du commerce et de l'artisanat, a annoncé une aide de 10.000 euros pour chaque PME des zones sinistrées. Par ailleurs, comme elle l'avait déjà fait pour la tempête Klaus qui avait frappé le Sud-Ouest en janvier 2009, la France a sollicité une aide de l'Union européenne. Le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a rencontré à Bruxelles le commissaire européen à la Politique régionale, Johannes Hahn, et lui a demandé que le Fonds de solidarité communautaire soit activé en France dans les plus brefs délais. Il faut compter plusieurs semaines pour qu'un pays touché par une catastrophe naturelle constitue un dossier et six mois pour que les fonds soient débloqués. Il y a un an, l'Union européenne était intervenue en France à hauteur de 109 millions d'euros.Lundi, le chef de l'État a également mis en cause la politique d'urbanisme dans les départements dévastés par la tempête en déclarant : « On ne peut pas transiger avec la sécurit頻, tout en précisant que « ce n'est pas le moment de commencer les polémiques », appelant « chacun à considérer qu'aujourd'hui, c'est le temps de l'urgence ». Il a également demandé un « plan digues » au ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, qui l'accompagnait sur place et a annoncé un « plan spécial » en faveur des ostréiculteurs.durcir les règlesDepuis ce week-end, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer les permis de construire délivrés dans des zones côtières. « Il faut être raisonnable et construire à des distances plus importantes de la mer », a ainsi déclaré le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers. De son côté, Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, a souligné qu'il fallait durcir les règles de construction dans les zones inondables et derrière les digues. « Il y a des zones où l'on ne peut absolument pas construire » mais « on subit des pressions, c'est clair », a-t-elle dit. Selon le ministère de l'Écologie et du Développement durable, le risque d'inondation concerne une commune sur trois à des degrés divers, dont 3.000 grandes agglomérations. Lundi, François Bayrou, président du Mouvement démocrate, a indiqué à l'AFP que « ce drame doit entraîner des réponses et des changements ». On devrait en savoir plus dans dix jours, lorsque la mission d'inspection de l'Intérieur et de l'Équipement lancée par Nicolas Sarkozy « pour comprendre ce qui s'est pass頻 aura remis son rapport.nLire aussi page 24
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