Les casinos demanderont des licences

Paradoxalement, l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne est une mauvaise nouvelle pour les casinos classiques qui vont être confrontés à des concurrents plus nombreux. Surtout, ils ne pourront pas décliner leur savoir-faire sur le net car les jeux de casinos restent interdits à l'exception du poker. Cette évolution inquiète les casinos au moment où ils entrent dans la troisième année consécutive de décroissance. Le groupe Tranchant annonce qu'en mars son activité est en recul de 6 % en moyenne par rapport à la même période l'an passé, Barrière estime baisser encore de 5% et Joa Groupe constate des écarts de 0 à -10% d'un casino à l'autre. Malgré le contexte, « il n'est pas envisageable de ne pas demander une licence mais le seul relais de croissance valable serait de pouvoir décliner sur le net les jeux de casinos », regrette Georges Tranchant, président et fondateur du groupe Tranchant. De fait, la totalité des groupes de casinos présents en France ont l'intention de demander des licences à l'Arjel, la future Autorité de régulation du jeu en ligne.Joa Groupe a ainsi l'intention de proposer sous son nom un site offrant l'ensemble de l'offre de jeux possible. Pour le poker, il a signé un partenariat avec Playtech et il annoncera en mai un partenariat avec un spécialiste européen des paris sportifs et hippiques, affirme Laurent Lassiaz, le président de Joa Groupe.Les deux majors du secteur, Lucien Barrière et Partouche, sont plus avancés. Le premier s'apprête à constituer une société commune avec la Française des jeux dans le Poker. Le groupe Lucien Barrière apporte le développement technologique de sa plateforme et de son site Le croupier.com et la Française des Jeux le trafic de son site dédié au poker et aux paris sportifs. Dominique Desseigne, président du groupe Lucien Barrière n'a pas encore décider s'il proposera des paris sportifs. Il ne pourra pas le faire avec la FDJ qui a décidé de ne pas aller sur cette activité.Partouche à MalteDu coté du groupe Partouche, son président Patrick Partouche affirme que le groupe est « prêt ». Il détient déjà des licences de jeux à Gibraltar et Malte, il a développé une technologie et ouvert son site en Grande-Bretagne. Patrick Partouche veut offrir l'ensemble de la gamme de jeux possible sur le net. Son groupe est l'un des rares dotés d'une certaine notoriété auprès des joueurs car il multiplie les tournois dans ses établissements. Et il teste même des formules originales telle que le « Losc Poker », un tournoi organisé début avril dans son casino de Saint-Amand-les-Eaux durant lequel les inscrits tenteront d'éliminer les joueurs de l'équipe de football de Lille. Dont Partouche sponsorise le maillot.Héléna Dupuy
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