Claude Perdriel « hésite » à se porter candidat au rachat du journal « Le Monde »

Premier candidat officiel à se déclarer, Claude Perdriel, le patron et propriétaire du « Nouvel Observateur » hésite à déposer une offre sur le rachat du groupe Le Monde, a-t-on appris de l'intéressé, confirmant une information du « Point ». « Je suis hésitant car les problèmes financiers me paraissent plus importants que je ne le pensais et les résultats 2010 plus mauvais que le budget prévu », explique à « La Tribune », Claude Perdriel. « Mais nous pourrions je pense redresser la situation », ajoute-t-il.Dans un entretien à « Challenges », il avait annoncé mi-mai souhaiter prendre « au moins 60 % » du groupe de presse (« Le Monde », « Télérama », « Courrier International », « La Vie », lemonde.fr...), estimant l'opération à 60 millions d'euros « au minimum ». Mais aujourd'hui, à la lecture des comptes du Monde, il juge la mise insuffisante. Le groupe de presse aurait plutôt besoin a minima de 100 millions d'euros pour sortir la tête hors de l'eau. Endetté à hauteur de 125 millions d'euros, « Le Monde » doit être recapitalisé avant la mi-juin. En 2009, il a dégagé un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros et a perdu 25 millions. Vente de l'imprimerieOutre les comptes, le lourd dossier de l'imprimerie du Monde dont la cession traîne en longueur aurait miné Claude Perdriel. Début avril la direction du groupe a indiqué être proche d'un accord avec un opérateur espagnol lui-même associé « à un important investisseur financier français » à hauteur de 25 millions d'euros. Depuis c'est le silence radio.Si Claude Perdriel venait à jeter l'éponge, cela ferait l'affaire du trio composé de l'homme d'affaires Pierre Bergé, du patron de la banque Lazard, Matthieu Pigasse, et de Xavier Niel, fondateur et premier actionnaire de Free. Avant que Xavier Niel n'entre dans le bal, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse étaient prêts à mettre à eux deux entre 75 et 100 millions d'euros (lire « La Tribune » du 20 mai). Désormais trois, ils entendent constituer Le Monde Libre, un holding dans lequel ils apporteront à parts égales 100 millions d'euros... ou davantage.C'est par ailleurs cette semaine que le groupe de presse suisse Ringier devrait décider s'il se lance ou pas dans l'affaire (lire « La Tribune » du 29 mai). Quant aux groupes de presse espagnol Prisa et italien L'Espresso, candidats officieux depuis des mois, ils ne sont toujours pas sortis du bois. Mais selon « CB News », les candidats pourraient bénéficier de quelques jours supplémentaires pour affûter leurs armes. Face à la multiplication des dossiers, la direction du Monde reporterait « d'une à deux semaines » la décision finale. Le calendrier actuel prévoit une étude des offres en conseil de gérance le 10 juin avant un vote en conseil de surveillance le 14 juin. n Aujourd'hui, à la lecture des comptes du « Monde », Claude Perdriel juge la mise de 60 millions insuffisante.
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