La manne du Tour de France permet à ASO de financer d'autres courses

La 97e édition du Tour de France s'élance samedi de Rotterdam. Une mécanique bien rodée que les affaires de dopage ébranlent difficilement. Pourtant, fin mai, Floyd Landis, l'ancien coéquipier de Louis Armstrong - qui va courir son dernier Tour - a, dans des aveux accablants, détaillé par le menu ses méthodes de dopage. « Depuis l'an passé, les études montrent que le public veut être là parce que c'est la fête, alors qu'en 2005-2006, il ne voulait plus entendre parler de vélo », assure Laurent Lachaux, en charge du marketing chez Amaury Sport Organisation (ASO), le propriétaire du Tour de France. Si Carrefour, l'un des quatre partenaires officiels du Tour, n'est pas sûr de renouveler son partenariat (lire encadré), ASO a réussi à faire venir trois nouveaux partenaires. Les sirops Teisseire et les Galettes Saint Michel font ainsi leur entrée dans la caravane publicitaire, qui fête ses 80 ans cette année, tandis que le distributeur de produits électronique Digital va sponsoriser le dossard des coureurs. reprise de la VueltaLes tickets de sponsoring vont de 350.000 euros pour la caravane (un montant qui comprend 6 véhicules et les cadeaux) à entre 3 et 5 millions d'euros, pour les partenaires majeurs comme LCL. Le groupe ASO génère un chiffre d'affaires annuel d'environ 150 millions d'euros, dont 100 millions d'euros rien qu'avec le vélo. A lui seul, le Tour génère 90 % des recettes, et assure l'essentiel des bénéfices du groupe. En 2008, année de l'annulation du Dakar en Afrique, les recettes d'ASO étaient tombées à 121 millions d'euros, mais en 2007, ASO avait généré un chiffre d'affaires de 154 millions d'euros et, de bonne source, un résultat net de 23 millions d'euros. Pour préserver la machine à cash du Tour, ASO n'a d'autre moyen que de maintenir le cyclisme à flot. Il y a trois mois, le groupe a donc racheté au groupe de presse EBRA (« Le Dauphiné Libéré », « L'Est Républicainblicain » et « Le Progrès de Lyon ») le Critérium du Dauphiné. Sans ASO, la course, qui va perdre cette année 700.000 euros, aurait sûrement disparu. Les autres courses d'ASO, comme Le Tour de L'Avenir, Paris-Roubaix ou La Flèche Wallone, sont au mieux à l'équilibre. Il y a deux ans, ASO a repris la Vuelta, l'équivalent du Tour de France en Espagne, cependant moins populaire que la Grande Boucle, et qui a connu de grosses difficultés en raison de la crise espagnole et de lourds problèmes de dopage. « Sur le long terme, nous avons besoin de courses fortes, sinon c'est le Tour de France qui en pâtirait », admet Laurent Lachaux. Pour que la fête soit complète, ASO prie maintenant pour que le dopage ne le rattrape pas une nouvelle fois.Les tickets d'entrée des sponsors vont de 350.000 euros à 5 millions pour certains partenaires majeurs.
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