La menace d'un scénario en W pour la croissance mondiale, traduisant une reprise suivie d'une brutale rechute, a de nouveau semé la panique sur les places financiaires. Avec en ligne de mire, les économies des deux géants mondiaux que sont les Etats-Unis et la Chine. Les derniers indicateurs font en effet ressortir un ralentissement de l'activité. Jeudi, la première alerte est venue de Chine avec un indice PMI HSBC de l'activité industrielle tombé à 50,4 points en juin, soit son plus bas niveau depuis 14 mois. Inquiétudes sur l'emploiDans le même sens, l'indice ISM manufacturier qui mesure le niveau d'activité dans le secteur aux Etats-Unis est ressorti à 56,2 points, contre 59,7 le mois précédent et une prévision des analystes de 59 points. Même signe de ralentissement dans la zone euro, où l'indice PMI manufacturier a atteint un plus bas depuis quatre mois, à 55,6 points. Si l'activité industrielle montre des signes d'essoufflement, la situation de l'emploi outre-atlantique continue également d'inquiéter. Après la déception venue des chiffres de l'emploi dans le secteur privé la veille, les inscriptions hebdomadaires au chômage publiées jeudi se sont inscrites en hausse surprise à 472.000, contre 452.000 attendues. De mauvais augure avant le rapport mensuel sur l'emploi attendu avec fébrilité par les investisseurs vendredi et qui pourrait témoigner d'une détérioration pour la première fois depuis décembre. Enfin, dernier élément d'inquiétudes sur l'économie américaine, l'immobilier, privé des mesures de relance gouvernementales, replonge. Les promesses de vente dans l' immobilier ancien ont ainsi chuté de 30 % en mai, soit nettement plus que prévu. Autant d'indicateurs qui alimentent les craintes des opérateurs pour la croissance et in fine pour les résultats de sociétés. Blandine Hénault

latribune.fr

02 Juill 2010, 11:30

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