Le feuilleton Woerth-Bettencourt continue de plus belle. Mercredi, une perquisition a été menée au domicile de l'héritière de L'Oréalcute;al, dans le cadre de l'enquête menée par la présidente du tribunal correctionnel de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, sur les soupçons d'abus de faiblesse pesant sur le photographe François-Marie Banier. En vacances à Majorque, Liliane Bettencourt s'est déclarée « choquée » de voir ses coffres forcés et les chambres de ses salariés fouillés. La milliardaire avait déjà été interrogée le 26 juillet dans le cadre d'une autre procédure conduite par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui enquête sur une éventuelle fraude fiscale et des soupçons de financement illégal de l'UMP. C'est dans ce dossier que le ministre du Travail, Éric Woerth, est soupçonné de conflit d'intérêts.La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a de nouveau demandé mercredi la désignation d'un juge d'instruction dans l'affaire Bettencourt-Woerth, se réjouissant que le procureur général près la Cour de cassation se soit saisi du dossier. « La Légion d'honneur, c'est sérieux », a-t-elle déclaré à propos de nouvelles révélations de « L'Express » et du « Canard Enchaîn頻, selon lesquelles Éric Woerth, ex-ministre du Budget et ancien trésorier de l'UMP, était intervenu en 2007 auprès de Nicolas Sarkozy pour que Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, reçoive cette décoration pour services rendus à l'UMP.Éric Woerth a nié être intervenu, affirmant qu'il n'avait « pas menti ». Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Jean-François Copé, a dénoncé « une vraie chasse à l'homme » qui vise le ministre en charge de la réforme des retraites. H. F.

latribune.fr

01 Sept 2010, 23:43

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