Paris et Londres vont coopérer dans le domaine de l'armement nucléaire

« On est en train de changer d'époque, ce sera un exercice sans précédent ». Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on souligne l'importance du sommet franco-britannique organisé ce mardi à Londres. Le chef de l'État français et le Premier ministre britannique David Cameron doivent annoncer officiellement un partenariat de défense « d'une ampleur inédite ». Ce traité de défense et de sécurité, qui comporte 17 points d'accord, prévoit notamment une coopération dans le domaine « des technologies liées aux arsenaux nucléaires », indique-t-on à l'Élysée. Cette coopération passera notamment par la création à Valduc, en Bourgogne, d'un centre de simulation des armes nucléaires dont disposent Paris et Londres. Cette installation, qui coûtera « plusieurs centaines de millions d'euros, sera opérationnelle dès 2014 mais ne sera pas achevée avant 2022. Un centre de recherches et de technologies sera également créé au Royaume-Uni à Aldermaston. Un accord de coopération industriel dans le domaine des missiles classiques et des équipements destinés aux sous-marins est également prévu. Mutualisation en perspectiveSi les restrictions budgétaires en vigueur sont, selon les mots d'un diplomate français, « une puissante incitation à coopérer davantage », la mutualisation des forces françaises et britanniques répond aussi à une volonté politique impulsée en 1998 par Jacques Chirac et Tony Blair au sommet de Saint-Malo.A l'Élysée, on souligne que, désormais, à chaque sommet annuel franco-britannique « un point précis » sera fait sur l'avancement des dossiers qui seront mis en chantier ce mardi à Lancaster House. Plusieurs accords seront signés, portant notamment sur l'utilisation croisée des porte-avions par les aéronefs des deux pays à l'horizon 2016-2020. La mutualisation des patrouilleurs aériens, l'entraînement et la maintenance communs des avions de transport A400 M, la formation des pilotes, des exercices communs sont également à l'agenda du sommet de Londres. Mais mutualisation ne veut pas dire coopération absolue. Ainsi, il est exclu de former une brigade franco-britannique, à l'image de la brigade franco-allemande. Et, à Paris comme à Londres, on rappelle qu'il n'est pas question de construire en commun un porte-avions. Éric Chol et Hélène Fontanaud
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