La tendance est au prestataire uniqueFace aux défis énergétiques et environnementaux à relever, les gestionnaires de bâtiment voient beaucoup d'avantages à n'avoir qu'un seul interlocuteur.Vaut-il mieux déléguer la maintenance des différents équipements techniques à chacun de leurs constructeurs ou plutôt s'en remettre à un prestataire unique ? Pour Bruno Lannerée, secrétaire général du Sypemi, le Syndicat professionnel des entreprises de multiservice immobilier et de facilities management, l'augmentation du prix de l'énergie et la complexité grandissante des bâtiments neufs plaident en faveur d'un interlocuteur unique. L'avantage, en centralisant le pilotage des installations, c'est que l'exploitant veille à leur bon fonctionnement et peut optimiser leur performance énergétique. Certains prestataires, à commencer par les facilities managers, n'hésitent pas à s'engager sur des résultats.acteurs multisites La formule a séduit Joël Marias, directeur de l'immobilier et des services généraux de Philips France, qui compte sur Dalkia pour la maintenance multitechnique. « L'idéal, c'est de s'appuyer sur des acteurs multisites et multipays et de s'assurer que les prestataires couvrent eux-mêmes l'ensemble des services, afin d'éviter la sous-traitance en cascade », recommande Joël Marias, qui a entamé une démarche HQE (haute qualité environnementale) Exploitation. Celle-ci doit certifier les bonnes pratiques énergétiques et environnementales du gestionnaire et des occupants du bâtiment ? qu'il soit neuf ou ancien.« Certains clients nous demandent de les accompagner dans la certification HQE Exploitation », témoigne Denis Szkobel, directeur du développement et du marketing chez Exprimm Facility Management (1.500 salariés, 260 agences multitechniques). Pour cette filiale de Bouygues Construction, il s'agit d'une révolution sociologique pour les occupants : « Nos équipes mènent de concert avec les maîtres d'ouvrage des actions de communication pour les inciter à changer la manière d'utiliser le bâtiment. » En améliorant la maintenance des installations et en sensibilisant les salariés, le facilities manager estime qu'il peut gagner 15 % en consommation énergétique. « Pour atteindre l'objectif des 38 % demandés par le législateur à l'horizon 2020, il sera nécessaire d'adopter des outils de pilotage plus performants et d'investir dans l'isolation thermique des bâtiments », souligne Denis Szkobel, qui juge que les coûts de la maintenance vont augmenter, car il faudra recourir à des compétences techniques supplémentaires. Éliane Kanmaintenance

latribune.fr

02 Nov 2009, 1:44

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