Made in Paris veut s'internationaliser au plus vite

« Je cherchais environ 300.000 euros pour accompagner la croissance et le développement à l'international de ma société. Je n'ai trouvé qu'un crédit de 100.000 euros auprès d'une banque de réseau de quartier. » Rodolphe Borgniet, fondateur de Made in Paris (holding des marques Marianne Guedin, Christian Tortu, etc.), trouve la situation un peu ubuesque, d'autant que ses carnets de commandes sont pleins et que le chiffre d'affaires de son entreprise double chaque année depuis sa création, passant de 20.000 euros en 2005 à 1,2 million attendu cette année et 2,5 millions prévus pour 2011. À l'origine de Made in Paris, comme souvent, il y a une rencontre. Alors décorateur d'intérieur, Rodolphe Borgniet fait la connaissance de Marianne Guedin, qui conçoit des vases soufflés à la main. De là naît une ligne de vases et Made in Paris. « Nous avons commencé par plaisir, sans penser au futur », reconnaît son fondateur qui fait le pari, dès l'année suivante, d'abandonner son métier pour se lancer à fond dans le développement de l'entreprise. Avec des résultats immédiats : ils sont désignés « Créateurs de l'année » au salon Maison&Objet en 2006 et « Talents du luxe et de la création » l'année suivante.Bientôt en ChineEn 2007, pour leur clientèle (80 % de fleuristes), Rodolphe Borgniet imagine une gamme de bougies, présentées dans des verrines conçues par Marianne Guedin et réalisées par des parfumeurs de renom. « Dès le départ, nous avons choisi le très haut de gamme, quitte à faire moins de marge que nos concurrents », explique Rodolphe Borgniet. Là encore, c'est un succès : en deux ans, la gamme au nom de Marianne Guedin (www.marianneguedin.com) passe de 2 à 15 références pour atteindre 40 aujourd'hui, avec des tailles XXL qui séduisent le monde entier.Nouveau tournant en 2010 pour Made in Paris qui rachète la marque Christian Tortu, du nom du fleuriste design parisien, en dépôt de bilan, et ses bougies à forte notoriété conçues par Pierre Bourdon et Annick Goutal. Présentées dans de nouveaux contenants, avec de nouvelles tailles et des packagings revisités, elles ont fortement attiré l'attention des clients lors du dernier Maison&Objet, début septembre. « La bougie est un des plus gros marchés du secteur de la décoration », précise Rodophe Borgniet qui exporte déjà la moitié de sa production vers l'Europe, les États-Unis et la Chine. Prochaines étapes, l'ouverture d'un magasin au nom de Made in Paris dans le Marais, à Paris, à la fin de l'année et une présence en Chine via des corners dans une chaîne de magasins multimarques. « La Chine est un marché énorme. Il faut que nous ayons les moyens d'assurer la production car la demande est hallucinante. » Béatrice Delamotte
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