Nouvelle présidentielle au Honduras

Amérique CentraleL'Amérique a retrouvé son rôle dans son arrière-cour, l'Amérique latine. Après avoir d'abord regimbé, l'administration Obama s'est finalement décidée à agir, en fin de semaine dernière, dans la crise hondurienne. Une crise qui menaçait l'alternance démocratique dans ce petit pays d'Amérique centrale, depuis que l'armée avait expulsé du pays le président Manuel Zelaya, en juin dernier. L'action américaine a été couronnée de succès, puisque, selon les termes de l'accord, mis au point par d'autres dirigeants d'Amérique latine mais scellé par le bras droit de la secrétaire d'État Hillary Clinton, le président Zelaya pourra diriger le pays pour les trois mois qui viennent, soit jusqu'à la fin de son mandat. Il reprendra sans doute ses fonctions jeudi. optimisme En outre, une élection présidentielle sera organisée le 29 novembre prochain. Si le Congrès national doit encore ratifier l'accord, l'optimisme régnait ces derniers jours à Tegucigalpa, la capitale. L'actuel président, accusé par l'armée d'avoir voulu revoir la Constitution afin d'obtenir la possibilité d'exercer un nouveau mandat, ne sera pas candidat, pas plus que Roberto Micheletti, qui l'avait remplacé à la tête du pays à la suite du coup militaire.L'action de l'armée hondurienne, unanimement condamnée par la communauté internationale ? et en particulier par les dirigeants latino-américains soucieux de sauvegarder la démocratie dans une région qui a longtemps souffert de dictatures militaires dans le passé ?, avait également fait figure de test pour l'administration Obama.Certes, le président américain avait condamné le coup et suspendu 30 millions de dollars d'aide au pays, ainsi que la possibilité, pour les supporters de Roberto Micheletti, d'obtenir un visa pour les États-Unis. Mais il avait hésité à impliquer directement son administration dans la résolution de la crise, sans doute de peur de voir réapparaître les critiques vis-à-vis de l'ingérence américaine traditionnelle dans la région. Il a fini par céder, face aux demandes de l'Amérique latine. L.J. B.
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