L'inquiétude monte parmi les salariés de Thales

dÉfenseL'inquiétude monte parmi les salariés de Thales à quelques jours de la présentation de la nouvelle stratégie de son PDG. Luc Vigneron doit en effet dévoiler le 10 décembre, lors d'un conseil d'administration, la future organisation du groupe et les nominations afférentes et lancer un plan d'économies pour améliorer les marges de l'électronicien jugées faiblardes (6,8 % en 2008). L'Apat (Association du personnel actionnaire de Thales) relaie ce malaise. « L'Apat observe une réelle inquiétude, chez nombre de ?thalésiens?, avant que ces orientations nouvelles soient annoncées le 11 décembre, écrit-elle dans un communiqué interne que ?La Tribune? s'est procuré. [?] Dans cet esprit, l'Apat sera attentive face aux orientations stratégiques qui seront prises et qui conditionnent le devenir de l'entreprise. » Après avoir défendu ses orientations au cours de deux comités stratégiques les 7 et 8 décembre, Luc Vigneron présentera son plan le 11 décembre aux cadres supérieurs de Thales. Cette inquiétude est partagée par les syndicats du groupe.culture et éthiqueIl est vrai que le départ de plusieurs membres du comité exécutif ? Alexandre de Juniac, Bruno Rambaud et Jean-Georges Malcor (qui ont été en charge de l'international), dont deux avaient été pressentis pour devenir PDG de Thales ? a quelque peu déstabilisé un groupe dans lequel « son personnel (est) attaché à sa culture et son éthique », selon l'Apat. Mais qu'il semble loin le temps où Bercy promettait une stabilité du comité exécutif du groupe pour mieux imposer le candidat de l'État Luc Vigneron. Car d'autres départs sont plus ou moins imminents. C'est le cas du patron de la division systèmes aériens, Richard Deakin, qui doit prendre la tête de Navigation Air Transport Services, l'équivalent britannique de la DGAC. Ce serait le cas aussi à moyen terme de Pascale Sourisse en charge de la division systèmes terre et interarmées, qui avait été elle aussi pressentie à la tête de Thales et dont les relations sont difficiles avec Luc Vigneron. Sans compter les départs à la retraite de Jean-Loup Picard (stratégie) et Jean-Paul Perrier (international), des dirigeants historiques. Pour rebâtir un comité exécutif dans lequel le PDG aura confiance, deux nouveaux noms sont pressentis, après Pierre-Éric Pommelet (aéronautique) et Marc Darmon (naval), entreraient Jean-Loïc Galle (radars de surface) et Jean-Pierre Forestier (signalisation ferroviaire). C'est sur cette nouvelle génération de dirigeants que Luc Vigneron veut s'appuyer. Il aura aussi à rebâtir une stratégie à l'international et repenser son organisation au bord de la déprime. Après des débats, il semblerait qu'il veuille privilégier une prédominance pour les pays au détriment des divisions. nla future organi- sation du groupe devrait être dévoilée le 10 décembre.
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