utomobileLe marché français se porte très bien. En apparence. Le mois dernier, les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de presque moitié en données brutes et de 40,9 % à jours comparables. Sur onze mois, la progression atteint 7,6 %. Ce fort rebond des ventes en novembre s'explique tout d'abord par? une référence à un marché faible l'an dernier à la même époque. Il tire aussi son origine d'une reprise des ventes aux flottes, les entreprises ne pouvant reporter indéfiniment le renouvellement de leurs véhicules. Enfin, les immatriculations auprès des particuliers bénéficient des commandes passées à la rentrée, en prévision d'une diminution des primes à la casse, qui accompagnent 30 % des ventes.2010 s'annonce difficileCette hausse se révèle donc largement artificielle. Elle résulte d'un effet d'aubaine et d'anticipation, en attendant la réduction des primes et le durcissement des conditions d'obtention du bonus ainsi que l'aggravation du malus. « Nous prévoyons une faible prise de commandes en début d'année prochaine, qui devrait se traduire par des mauvaises immatriculations en mars, avril, mai », note-t-on ainsi chez Ford France, qui prévoit une chute du marché 2010 « de 8 % à 10 % ». PSA table pour sa part sur une baisse à un chiffre du marché européen l'an prochain.Les aides d'état ne font d'ailleurs vendre que des petits véhicules à faibles marges, spécialité des constructeurs tricolores. Les immatriculations de Renault Twingo se sont envolées en novembre de 72 %. Les Peugeot 107 de 87 % et les Citroën C1 ont doublé. Alain-Gabriel Verdevoye

latribune.fr

02 Déc 2009, 1:46

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