Tommy Hilfiger en a fait son pied-à-terre londonien. Tom Ford vient y fêter son anniversaire en voisin. Lady Gaga et Quentin Tarantino y ont leurs habitudes. « On ne sait jamais qui on va croiser au Blakes, ni ce qu'il va s'y passer », promet notre hôte, Cheryl Howard, directrice de la communication de cet établissement niché dans une rue tranquille à quelques encablures du Victoria & Albert Museum. Il serait pourtant dommage de réduire cet hôtel, désormais mythique, à un simple repaire de people. Car il y a dans cet écrin à la décoration baroque une atmosphère à nulle autre pareille. À la fois festive et feutrée, chaleureuse et racée.La faute à Lady Weinberg. Connue sous le nom d'Anouska Hempel, elle s'est imposée au cours des trente dernières années comme une figure incontournable de la décoration pour avoir signé l'intérieur des boutiques Van Cleef & Arpels à travers le monde. Et puis un jour de 1978, l'idée lui est venue d'ouvrir un hôtel, quelque chose de délirant et cosy. Ce sera le Blakes, l'un des premiers Boutique-Hotel de luxe de la planète.Le style emprunte ici à tous les pays et à toutes les époques. Le lobby lorgne du côté des Ming. Il y aussi la chambre Napoléon, avec son lit Empire surmonté d'un dais, ses gravures d'époque, le tout conjugué sur un mode noir et or. Car la décoratrice n'utilise jamais plus de deux couleurs à la fois, tout en multipliant les bonnes idées à picorer. Comme cette cage à oiseaux du XIXe garnie d'oranges.Réputé pour ses chambres, réputé pour son bar, le Blakes l'est aussi pour son restaurant. On s'y régale d'une soupe à l'artichaut de Jérusalem aux truffes et l'on termine sur la « Lady Weinsberg's Organic Apple Tarte Tatin » dans une ambiance de fantaisie bohème et chic. « So British ! »Y. Y. à Londres.? The Blakes, 33 Roland Gardens. Chambres à partir de 175 livres. www.blakeshotel.com.

latribune.fr

01 Déc 2010, 23:24

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