Après la banque de détail, les activités de gestion d'actifs et de banque privée de Fortis sont les plus « transformantes » pour BNP Paribas. Le responsable de ces activités, Jacques d'Estais, a souligné que la banque française réalisait un « bond » grâce au rachat de Fortis. Dans les deux métiers, la banque passe des dix premières places au top 5 en Europe. En gestion d'actifs, elle va devenir le cinquième acteur européen derrière Amundi (Crédit Agricolegricole et Société Généralecute; Générale) en récupérant les 163 milliards d'euros d'actifs sous gestion de Fortis Investment. Un des dirigeants de BNP Paribas qualifiait récemment cette filiale de « joyau ». En effet, la gestion d'actifs de Fortis a le mérite de ne pas avoir de survaleurs (« goodwills »), ce qui est l'obsession des dirigeants de BNP Paribas. C'est dans cette activité que la banque réalisera l'essentiel de ses synergies de 131 millions d'euros en 2012, notamment par le biais de la rationalisation de produits. La banque française a décidé de ne pas conserver la marque Fortis pour ces activités de gestion d'actifs et de banque privée. Dans ce dernier métier, BNP Paribas va passer de la 7e à la 4e place en Europe grâce à l'acquisition de Fortis, et prend la première place de la zone euro. La banque privée profitera des réseaux de banque de détail du groupe, en Belgique et au Luxembourg ainsi qu'en Italie. Enfin, la banque française va surtout récupérer les fortes positions de la banque belge en Asie dans les deux métiers, à travers ses implantations en Chine, en Inde, en Corée, à Hong Kong et à Singapour. Jacques d'Estais a estimé, hier, que BNP Paribas prenait une « nouvelle dimension en Asie », notamment en banque privée où elle atteint une masse critique nécessaire. M. Pe.

latribune.fr

02 Déc 2009, 1:46

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