1 Un fonds de sauvetage aux montants encore plus élevés

« More of the same », comme disent les Américains. L'une des solutions pour résoudre la crise serait de faire ce qui a déjà été mis en place, à savoir un fonds de sauvetage sur trois ans pour certaines économies européennes en déroute, avec non pas 750 milliards d'euros, mais le double, soit 1.500 milliards d'euros et d'attendre patiemment que la croissance permette de restaurer les finances publiques de la zone. Le magazine allemand « Der Spiegel » affirme que Marco Buti, l'un des conseillers d'Olli Rehn, le commissaire européen en charge des questions économiques, aurait fait cette proposition. Mercredi, les États-Unis se seraient d'ailleurs dit prêts à soutenir le gonflement du Fonds européen de stabilité financière en augmentant leur participation dans le financement du Fonds monétaire international, selon des sources citées par Reuters, néanmoins démenties par le Trésor dans la soirée. Une proposition qui n'est pas du goût de tout le monde, notamment le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. Est-ce que cela sera suffisant pour convaincre les marchés ? Quels que soient les efforts entrepris jusqu'ici par l'Europe, en faveur de la Grèce comme de l'Irlande, l'impact sur les primes de risques obligataires a été chaque fois de courte durée. L'écart entre la prime sur les obligations de référence allemandes et irlandaises ou celles des autres maillons faibles de la zone euro, Portugal, Espagne, Italie ou Belgique, s'est de nouveau élargi quelques jours, voire quelques heures après l'annonce d'un sauvetage.La communication serait la dernière arme entre les mains des responsables européens. C'est ce qu'a fait le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, en affirmant haut et fort que « les observateurs ont tendance à sous-estimer la détermination des gouvernements ».Mais le discours a ses limites, d'autant que quelques jours avant le sauvetage de l'Irlande, Brian Lenihan, le ministre des Finances irlandais jurait encore ses grands dieux que son pays n'avait aucunement besoin d'une aide internationale... Lysiane J. Baudu
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