Nicolas Sarkozy en avocat de sa relance

olitique économiqueCampagne nationale des élections régionales, suite. Hier, à l'occasion de son déplacement dans le Var, à La Seyne-sur-Mer, pour le premier anniversaire du plan de relance, Nicolas Sarkozy s'est livré à un véritable plaidoyer pro domo. « Nous, depuis le début de la crise, on n'a pas fait d'erreur, on n'a laissé tomber personne », a affirmé le chef de l'État à un syndicaliste qui lui faisait part des inquiétudes du secteur industriel. « Si on était le pays qui s'en sort le moins bien, on me le dirait matin, midi et soir », a-t-il ajouté.Dans un discours de 45 minutes, Nicolas Sarkozy a ensuite défendu ses choix économiques face à la « tempête » économique qui a frappé la France à l'automne 2008. Au total, 27 milliards d'euros ont déjà été engagés dans le plan de relance. Le président de la République a souligné que, sur le terrain de la récession et du chômage, son pays s'en tirait mieux que les grandes économies occidentales depuis le début de la crise. « On a cassé la spirale de la chute, mais c'est fragile », a-t-il précisé en évoquant la « déflation » au Japon, « l'effondrement » en Grande-Bretagne et en Espagne, ou encore les « ravages » de la crise aux États-Unis.Le chef de l'État a écarté d'un revers de la main les critiques de l'opposition de gauche qui réclamait un plan de relance axé sur le pouvoir d'achat plus que sur l'investissement et qui reproche aujourd'hui à l'Élysée un sérieux dérapage des comptes publics. « J'observe que ce sont les mêmes qui hurlent contre les déficits qui, hier, voulaient doubler le plan de relance », a-t-il lancé.Bonne résistance« Quand on voit que la France aura la plus petite récession, on doit quand même honnêtement se dire que la politique économique conduite y est pour quelque chose ! » a asséné Nicolas Sarkozy, en estimant que la bonne résistance de la consommation des ménages justifiait la priorité donnée aux investissements dans le plan de relance.Nicolas Sarkozy, qui devrait dévoiler mardi prochain les modalités et les affectations du grand emprunt de 35 milliards d'euros, a réaffirmé son opposition à tout plan de rigueur, qui n'aurait à ses yeux qu'un seul effet, « casser la reprise ».« En aucun cas, je ne prendrai le chemin des augmentations d'impôt. Je veux juguler les délocalisations, améliorer la compétitivité de l'économie française, alléger le poids de la fiscalité qui pèse sur le travail », a-t-il affirmé, reprenant l'argumentaire développé samedi dernier devant les cadres de l'UMP. À quatre mois du scrutin régional, Nicolas Sarkozy a conseillé aux collectivités territoriales dirigées par la gauche depuis 2004 « d'adopter la même stratégie » de modération fiscale? Hélène Fontanaud
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