Le danger d'un gouvernement minoritaire

La campagne électorale outre-Manche a brutalement rebondi depuis le début de la semaine. À deux mois du probable vote (sans doute le 6 mai), les conservateurs enregistrent une baisse de forme. Depuis mi-février, les sondages ne leur prédisent plus de majorité absolue au Parlement. Ce dimanche, une étude d'opinion ne leur donnait que deux points d'avance.Or un tel résultat placerait paradoxalement les travaillistes en tête. À cause d'un découpage électoral défavorable aux conservateurs, il faut en effet à ces derniers sept à dix points d'avance pour remporter une majorité absolue au Parlement. Pour la première fois depuis 1974, le Royaume-Uni fait donc face à la possibilité de se retrouver sans aucun parti majoritaire. La troisième grande formation du pays, libérale-démocrate, qui réalise autour de 20 % des voix, se retrouverait alors en position d'arbitre. Mais Nick Clegg, son chef, a (presque) exclu l'idée de participer à une coalition.AlliancesIl ne reste alors qu'une possibilité : la création d'un gouvernement minoritaire. Dirigé par le parti qui remportera le plus de sièges (probablement les conservateurs), celui-ci devrait alors négocier chaque vote au Parlement, avec des alliances qui se formeront et déformeront, notamment avec les partis écossais, gallois et nord-irlandais. Ce scénario de l'arrivée d'un gouvernement affaibli fait frémir par avance les marchés, qui redoutent qu'une telle situation rende très difficile la baisse du déficit. É. A., à Londres
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