Avec l'iPad 2, Apple compte semer ses concurrents

Toujours l'effet de surprise! Steve Jobs, le patron emblématique d'Apple, pourtant de nouveau arrêté pour des raisons médicales depuis janvier, a tenu à venir lui même présenter l'iPad 2 devant les journalistes à San Francisco mercredi soir. Le secret de polichinelle avait été éventé. Mais, coutumier du « teasing », le géant américain de l'électronique s'était jusqu'à ce mercredi abstenu de mentionner l'objet de ces conférences, se contentant d'invitations représentant un gigantesque « 2. » Une manifestation qui devait être animée par Tim Cook, qui tient la barre d'Apple en l'absence du capitaine. Cette communication destinée à provoquer la frustration et éveiller la curiosité a, une fois de plus, fonctionné à merveille : la salle du siège de la BBC, où se déroulait la conférence londonienne à laquelle Apple a invité « La Tribune », était comble. Steve Jobs, amaigri, conserve son humour. Comme à son habitude, il a brocardé gentiment les concurrents de l'iPad. « Il existe 65.000 applications pour l'iPad alors que nos concurrents en ont au mieux une centaine. 2011 : l'année des copieurs ? », s'amuse Steve Jobs.Moins d'un an après la commercialisation de l'iPad, cet ovni à mi-chemin entre smartphone et mini-ordinateur portable, la nouvelle tablette tactile d'Apple sera en vente dès le 11 mars aux Etats-Unis. Il arrivera le 25 mars en France ainsi que dans 25 autres pays. L'iPad 2 est plus fin de 33 % que son aîné (et « plus fin que l'iPhone 4). Commercialisé en deux couleurs, noir ou blanc, il sera doté d'un nouveau processeur maison, le A5, double coeur qui va le rendre deux fois plus rapide. Contrairement à la première version de l'iPad, il dispose de deux caméras à l'avant et à l'arrière permettant la vidéoconférence avec le logiciel FaceTime présent sur l'iPhone 4, la quatrième génération du smartphone d'Apple. Le prix de l'iPad 2, reste au même niveau que le précédent à 499 dollars pour le modèle wifi de base, jusqu'à 829 dollars. La firme de Cupertino (Californie) se devait de lancer déjà une version améliorée de l'iPad, moins d'un an après la mise sur le marché ? le 3 avril 2010 ? de sa tablette. Certes, Apple, pionnier sur le segment des tablettes, bénéficie d'une part de marché de 92 %, avec 14,8 millions d'iPad écoulés en 2010. Une performance qui fait de l'iPad le troisième contributeur au chiffre d'affaires du groupe (17 % précisément), juste derrière les ordinateurs Mac (20 %) et devant le baladeur numérique iPod (13 %). Mais si Apple était quasiment seul sur le secteur des tablettes l'an dernier, ce n'est plus le cas aujourd'hui.Constructeurs informatiques, fabricants de smartphones, groupes d'électronique... Tous se sont engouffrés sur un marché des tablettes qui devrait voir ses ventes plus que tripler cette année, à l'échelle mondiale, à 55 millions d'unités, selon la banque Morgan Stanley. Pas plus tard que lundi, l'américain Motorola Mobility s'est d'ailleurs dit satisfait des premières ventes de sa tablette Xoom, commercialisée aux États-Unis depuis le 24 février à 800 dollars, et a annoncé la sortie de nouveaux modèles au cours des prochains mois. Prix très compétitifsLe même jour, le français Archos, déjà numéro deux des tablettes dans l'Hexagone (22 % du marché selon le cabinet GfK), a présenté trois nouveaux modèles, sous la marque Arnova, à des prix très compétitifs, entre 99 et 249 euros, et a indiqué qu'il lancerait encore une demi-douzaine de tablettes d'ici à l'été. Un été qui verra en outre la sortie de la tablette TouchPad de HP, laquelle rejoindra ainsi la PlayBook de RIM, le Galaxy Tab de Samsung, sans oublier la Flyer de HTC, l'Ideos de Huawei, la Light de ZTE, etc. Au sein de cette offre pléthorique, l'iPad semble incontournable, notamment pour les opérateurs télécoms qui commercialisent les tablettes. Parce qu'il s'agit du leader du marché, parce qu'il s'agit de la marque Apple. Mais en ces temps d'incertitudes économiques, les consommateurs, eux, pourraient faire le choix de tablettes moins onéreuses. Le Galaxy Tab de Samsung, considéré comme le concurrent le plus sérieux de l'iPad, est encore vendu 600 euros sur le site de la Fnac. Dans la foulée de la conférence de Steve Jobs, le cabinet Forrester a estimé qu'Apple conserverait 80 % du marché des tablettes aux États-Unis cette année.
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