Wall Street lâche Goldman Sachs

Il est très difficile d'envisager une hausse du titre jusqu'à ce que le problème soit régl頻. Comme le résume Guy Moszkowski, analyste chez Bank of America Merrill Lynch, les ennuis de Goldman Sachs dépassent désormais le cadre de la réglementation et de la politique. à la veille du week-end, l'action Goldman Sachs a cédé 9,4 % à 145,2 dollars sur le Nyse après les informations du « Wall Street Journal » indiquant que le procureur général de New York avait ouvert une enquête sur des transactions non spécifiées de l'établissement, enquête qui pourrait déboucher sur une action au pénal.« Compte tenu du centre d'intérêt que constitue le groupe depuis quelques temps, nous ne sommes pas étonnés de cette information sur une enquête », a indiqué un porte-parole de la banque à « La Tribune ». « Nous coopérerons pleinement vis-à-vis de toute demande d'information », a-t-il ajouté. Ces révélations interviennent deux semaines après que le gendarme boursier (SEC) a engagé une action au civil pour fraude car il accuse la banque d'avoir commercialisé des véhicules adossés à des crédits immobiliers résidentiels (« CDO »), alors qu'il misait sur la baisse de ce marché. Les dirigeants de Goldman Sachs ont, depuis, été entendus au Sénat dans une ambiance tendue, les élus les ayant accusés d'avoir gonflé la bulle immobilière. Pour Guy Moszkowski, la menace d'une action au pénal ? que refuse de « confirmer ou de démentir » le parquet de Manhattan ? constitue une « préoccupation, même si aucune inculpation n'est finalement prononcée ». Vendredi, l'analyste est passé d'« achat » à « neutre » sur le titre pour lequel il a abaissé son objectif de cours de 220 à 160 dollars. De son côté, S&P Equity Research est passé de « conserver » à « vendre » et a réduit son objectif de 180 à 140 dollars. Les autorités fédérales hésitent généralement à intenter une action au pénal contre des sociétés car leur simple déclenchement peut les faire imploser, comme ce fut le cas pour le consultant Arthur Andersen, rétrospectivement blanchi par la Cour suprême. « en alerte »« Nous avons besoin de regagner la confiance du public pour survivre », a plaidé le patron de la banque, Llyod Blankfein sur CNN samedi. Jeudi, Bill Miller, l'influent directeur des investissements de Legg Mason Capital Management, avait indiqué qu'il n'entendait pas céder de titres de la banque. Miller a assuré à l'agence Bloomberg que les déboires du groupe ne devraient avoir qu'un impact marginal sur ses activités. Le même jour, le fonds de pension des professeurs de l'Oklahoma (OTRS) a placé la division de gestion d'actifs de Goldman Sachs (GSAM) « en alerte », ce qui signifie qu'il pourrait revoir ses relations d'affaires avec l'établissement en fonction des développements judiciaires.
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