Imaginez une entreprise qui réussit en une vingtaine d'années à se hisser au rang de premier fournisseur européen de fourchettes de boîte de vitesses, une entreprise dans laquelle les quelque 500 employés travaillent en groupes organisés en mini-usines, sans chef, mais pour leurs clients. Imaginez que cette entreprise atteigne un taux de rebut proche de... zéro, qu'elle connaisse un taux de croissance à deux chiffres depuis trente ans (95 millions d'euros en 2009), qu'elle soit un sous-traitant de choix pour tout le secteur automobile, qu'elle soit bénéficiaire et qu'elle distribue à chaque employé un bonus annuel équivalent à plusieurs mois de salaire... Du rêve ? Pas du tout ! Cette entreprise s'appelle Favi, elle est installée dans la Somme, entre Abbeville et Amiens (lire aussi « La Tribune » du 10 juillet 2007). la confiance comme credoQuand Jean-François Zobrist a pris la direction de cette fonderie d'alliages cuivreux, il a entrepris de mettre en place une organisation qui réponde aux besoins des employés, qui leur permette de s'approprier les objectifs, de s'investir dans les missions de l'entreprise. Les mini-usines connaissent les clients pour lesquels elles gèrent tout le développement d'un produit, de la conception à la fabrication. Dans son article, Isaac Getz (lire ci-dessus) cite plusieurs exemples d'initiatives prises par des employés de Favi, qui montrent combien un employé « responsable et libre de décider » peut contribuer à la croissance de son entreprise. L'organisation adoptée par Favi plaide en faveur de la confiance, ce qui n'est pas tout à fait monnaie courante dans les entreprises classiques. S. C.Favi, une « Freedom Inc. » en pays picard

latribune.fr

02 Mai 2010, 23:21

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