L'Élysée pousse le Brésil à annoncer l'acquisition de Rafale

défenseHomme de défis, Nicolas Sarkozy a depuis plusieurs mois une véritable obsession, vendre le Rafale, l'avion de combat de Dassault Aviation, à l'export. C'est d'ailleurs l'un des principaux enjeux ? sinon l'enjeu prioritaire ? de sa nouvelle visite officielle au Brésil, les 6 et 7 septembre prochain. À tel point que Brasilia, qui a lancé il y a quelques mois un appel d'offres international en vue de moderniser son armée de l'air (FAB) avec l'acquisition de 36 avions de combat estimée à 2 à 3 milliards de dollars, semble quelque peu embarrassée par la volonté de l'Élysée de pousser le président brésilien Lula à annoncer un choix avant la fin du processus de sélection. Et de faire perdre la face à la FAB, qui, sans jamais le dire officiellement, n'a pas placé le Rafale en tête de liste face au Gripen (Saab et BAE Systems) et le F18 (Boeing). Chacun est bien sûr dans son rôle mais jusqu'où Paris peut-il mettre la pression sur Brasilia ? Une certaine fébrilité est perceptible des deux côtés de l'Atlantique.relations au beau fixePour autant, les relations politiques et stratégiques entre le Brésil et la France en général, et celles entre Nicolas Sarkozy et Lula, en particulier, sont au beau fixe. D'autant que, explique-t-on à « La Tribune », politiquement, la décision d'acheter des Rafale serait prise par les Brésiliens, qui souhaitent toutefois maintenir leur calendrier d'acquisition en cours de finalisation? lequel ne coïncide pas avec la venue de Nicolas Sarkozy. Paris a également mis tous les atouts de son côté pour décrocher un succès du Rafale à l'exportation. Le ministère de la Défense est en train d'organiser un transfert de technologies de haut niveau entre les deux pays, selon les v?ux de Nicolas Sarkozy. Le président français avait proposé à Lula, de passage à Paris début juillet, de « développer leur aviation militaire ensemble avec des transferts de technologies » (lire « La Tribune » du 8 juillet). À l'élysée, on espère toujours une annonce de Lula, sinon des garanties dans les discussions avec Nicolas Sarkozy pour l'achat de Rafale. Et ce d'autant que la décision de la Colombie d'accueillir sur son sol des bases militaires américaines ? ce qui a rendu furieux Lula ? est aussi de nature à pousser les Brésiliens à acheter « made in France ».Pour le reste, DCNS va concrétiser son contrat pour la fabrication de quatre sous-marins à propulsion classique de type Scorpène avec la Marine. Les autres discussions (surveillance côtière, surveillance des frontières et satellites) ne sont pas assez mûres pour des décisions en septembre. Michel Cabirol
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.