Seafrance : le bras de fer direction-syndicat s'éternise

maritimeHier, le syndicat majoritaire de SeaFrance, la CFDT, a refusé d'entériner le plan de redressement proposé par la direction de la compagnie maritime calaisienne. Cet accord est pourtant clairement présenté comme un préalable à la recapitalisation de la compagnie par sa maison mère, la SNCF, qui envisage d'injecter 70 millions d'euros dans sa filiale en grande difficulté, selon nos informations. SeaFrance a perdu 18 millions d'euros au premier semestre 2008. La SNCF propose aussi de reclasser en son sein 413 salariés de SeaFrance sur les 543 suppressions de postes prévues par le plan de sauvetage.coups d'arrêts successifsMais la CFDT juge la date butoir des négociations fixée au 30 septembre « impossible à tenir ». L'organisation syndicale a déjà fait reculer une première date butoir prévue au 24 août qui concernait les négociations en vue d'un allégement du service de la ligne Nord-Pas-de-Calais de SeaFrance. C'est l'un des points sensible du dossier.Les coups d'arrêts successifs portés au processus « menacent de condamner définitivement la compagnie », explique à « La Tribune » le directeur général adjoint de SeaFrance, Vincent Launay. Selon lui, un accord fin septembre doit « permettre à la SNCF de présenter un dossier aux autorités de Bruxelles », qui rechercheront les éventuels effets anticoncurrentiels d'une intervention de la SNCF.Le calendrier proposé aujourd'hui est « suffisant si les gens veulent négocier », maintient ce dernier, alors que des réunions d'étapes sont prévues le 2 et le 10 septembre. L'ultimatum est clair. Par ailleurs, l'offre de reprise précédemment formulée par Brittany Ferries, portant sur la création d'un holding commun doté de 40 millions d'euros, n'est plus officiellement envisagée. « Nous nous concentrons sur le plan de sauvegarde de l'emploi », martèle Vincent Launay. « À terme, il sera nécessaire de faire entrer un armateur au capital », remarque néanmoins un observateur. Marine Relingerla sncf, sa maison mère, envisage d'injecter 70 millions d'euros.
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