La région Aquitaine lance le premier lycée « zéro énergie » à Bègles

âtimentSi le premier établissement français revendiquant un niveau de consommation zéro énergie est implanté à Bègles (Gironde), dans l'agglomération bordelaise, c'est grâce à la volonté expresse du président du conseil régional d'Aquitaine, Alain Rousset, et du maire de Bègles, Noël Mamère, qui ont poussé pour qu'il soit aussi le plus écologiquement correct. Ce lycée devrait même avoir un bilan positif de 128.000 euros, la revente d'électricité photovoltaïque étant estimée à 157.000 euros et sa dépense à 29.000 euros. Autre point fort, une division supérieure à 20 de ses rejets de gaz à effet de serre.rien au hasardChantier HQE (Haute qualité environnementale), cet équipement dont les bâtiments accueilleront 1.427 élèves, dont 200 en internat, et des logements de fonction et qui servira 1.500 repas par jour, se veut exemplaire. Les dispositifs qui seront mis en ?uvre sont relativement simples, mais rien n'est laissé au hasard. L'ossature en béton sera entourée d'une structure bois et tout sera fait pour minimiser les pertes de chaleur. L'isolation, notamment à base de ouate de cellulose, sera poussée au maximum pour limiter les ponts thermiques, des membranes seront insérées dans les murs pour éviter les entrées d'air parasites, et enfin, pour ventiler les bâtiments, un échangeur à double flux permettra de récupérer des calories de l'air sortant pour réchauffer l'air entrant. Orientation des constructions, éclairage naturel optimisé, lames brise-soleil, doubles vitrages à lame d'argon, toitures végétalisées, bardages bois, chaudière à plaquettes de bois pour le chauffage, pompe à chaleur, panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, hotte à induction pour les fumées grasses des cuisine, récupération des eaux de pluie pour les toilettes, les locaux d'entretien et l'arrosage viennent en complément.La gestion des déchets alimentaires s'avère astucieuse. Les déchets organiques ne seront pas stockés. Au moment du nettoyage des assiettes, ils seront jetés dans une goulotte et poussés par un flux d'eau de pluie recyclée avant d'être broyés et compactés. Leur encombrement sera divisé par dix. Ils pourront être, pour partie, compostés. Ce lycée, qui est aussi porté par la communauté urbaine de Bordeaux, coûtera 60 millions d'euros. Il sera mis en service à la rentrée 2012.Il s'intègre dans un programme plus important baptisé Terres-Sud, qui s'étend sur 5 hectares et comprendra 600 logements. Le tout à proximité immédiate du tramway et dans un paysage de bocage qui ne devrait pas être mis à mal.Claude Mandraut
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