Laurence Parisot veut croire en la reprise

PatronatAvant l'été, Laurence Parisot voyait la vie en noir. Pour sa rentrée, hier, à l'occasion de l'ouverture de l'université d'été du Medef, la « patronne des patrons » a changé d'optique. Et privilégie l'espoir sur le pessimisme. « Il y a un an, tout s'était arrêté. Ç'a été comme une panne électrique totale. Aujourd'hui, des bouts de la chaîne commencent à se remettre en marche. L'électricité se rallume ici ou l࠻, a martelé la présidente du Medef. Et de citer l'impact du plan de relance sur l'investissement, le redémarrage des pays émergents depuis trois mois, « notamment de la Chine et de l'Inde qui tournent à un assez bon régime », ou l'effet des primes à la casse ou des phénomènes de déstockage qui « sont certes mécaniques, mais ont permis un assainissement des situations ».Accidents de trésorerieDerrière cette façade optimiste, Laurence Parisot ne cache cependant pas qu'elle reste inquiète pour les PME. Une préoccupation en phase avec ses adhérents de terrain, qui redoutent les accidents de trésorerie qu'ils pourraient connaître dans les prochains mois (lire ci-dessous). « On a vu une chute importante du crédit de trésorerie à partir de mai et en juin-juillet. C'est très bien que le président de la République demande aux banques de distribuer du crédit. Mais quand on est une PME, on ne peut pas tenir pendant six, huit ou dix mois avec des carnets de commandes en baisse de 30 % ou 40 %. Il faut leur donner tous les coups de pouce possible », a plaidé la présidente du Medef.Un argument que Laurence Parisot n'a pas manqué d'utiliser pour pousser les pions patronaux sur les grands dossiers en cours. Ainsi, à quelques jours de la finalisation de la réforme de la taxe professionnelle, Laurence Parisot espère encore obtenir un système d'écrêtement pour les entreprises de taille moyenne, actuelles perdantes du projet.Autre exemple, la « patronne des patrons » aimerait voir figurer au budget 2010 une amélioration du dispositif ISF-PME. Avantage collatéral, si elle obtient gain de cause sur ces sujets très « c?ur de cible », Laurence Parisot pourra s'en prévaloir face à ses éventuels adversaires lorsque s'ouvrira la campagne électorale de l'organisation patronale au printemps 2010. Même si nul, pour l'instant, n'aborde le sujet sur le campus de Jouy-en-Josas. n Lire aussi page 8.
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