Le sort du Crédit Immobilier de France en train d'être scellé

Les salariés du crédit Immobilier de France (CIF) sont toujours dans l’incertitude la plus complète. Les signaux envoyés par Bercy ne sont, certes, pas vraiment précis, les dernières rencontres entre les intéressés n’ayant débouché sur aucun schéma particulier. Une chose est pourtant sûre : le gouvernement qui a décidé de se porter garant sur les encours du groupe ne souhaite pas qu’il poursuive ses activités de prêts en l’état. Du coup, le CIF doit évoluer dans une optique d’extinction de ses activités. Laissant augurer le pire pour les 2.500 salariés de l’entreprise. Ceux-ci ont déjà tenté de faire entendre leur voix en organisant une vaste manifestation dans les rues de Paris début septembre.Des solutions pour tentenr de sortir par le hautIl semble pourtant que le dossier ne soit pas au point mort au sein des organes publics qui planchent pour tenter de trouver une solution par le haut. L’idée générale étant de vendre par appartement plusieurs des très nombreuses filiales de la société. A commencer par la division administration de biens ou celle spécialisée dans la promotion et la gestion de patrimoine (Arcade). Dans ce cadre, plusieurs investisseurs publics et privés devraient être intéressés. Des acteurs proches du mouvement HLM, du type SNI, filiale de la Caisse des Dépôts, pourrait regarder le dossier. Des schémas de reprise avec l’intégralité des équipes dédiées pourraient alors aboutir.La Caisse des dépôts et la Banque POstale à la rescousse ?Par ailleurs, l’Etat se penche plus que jamais sur la survie de ce qui faisait la spécificité du Crédit Immobilier de France, à savoir le financement des ménages défavorisés avec un système de prêts réglementés. Là, les choses sont plus compliquées car il s’agit de tenter de pérenniser ce qui a été à l’origine de la prise en main de l’Etat : une activité de prêts sans ressources propres. Et là encore, des solutions pourraient émerger. Avec le soutien tant de la Caisse des Dépôts que de la Banque Postale qui a refusé de reprendre l’ensemble du groupe mais pourrait se laisser tenter par cette seule activité. Sachant que ce créneau est effectivement clairement dans l’ADN de la Banque Postale et qui, compte tenu de son statut de banque et de son adossement à l’Etat, ne poserait pas de problème au niveau des règles prudentielles.Il sera intéressant dans ce cadre, de savoir qui sera nommé à la tête du Crédit Immobilier de France, la récente nomination de Bernard Sevez étant provisoire. Le cabinet de recrutement Nicholas Angell vient d’être mandaté par Bercy pour trouver la personne idoine. Le nom du remplaçant devrait être connu aux alentours du 15 octobre.  
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