Estrosi veut pacifier les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants

Commençons par rétablir le dialogue entre les grands donneurs d'ordre et les sous-traitants industriels. C'est en quelque sorte le message adressé ce mardi aux TPE et PME par Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie dans les allés du Midest, le salon international de la sous-traitance. Ces entreprises ont été les plus touchées par la crise, jouant en quelque sort un rôle d'amortisseur de chocs pour les grands groupes. « Au ralentissement des commandes s'ajoutait la baisse des prix, qui minait leur rentabilité », rappelle le ministre. Pour rééquilibrer les relations commerciales entre les deux parties, « souvent défavorables aux plus petits », martèle Jean-Claude Volot, le médiateur national de la sous-traitance, le ministre demande aux comités stratégiques des onze filières industrielles prioritaires définies lors des Etats généraux de l'industrie (EGI) d'élaborer et de diffuser des modèles de contrats écrits de sous-traitance ou d'échanges commerciaux, inspirés. « Leur utilisation permettra aux PME, souvent moins structurées en matière juridique, de disposer d'un cadre de référence facile à exploiter. Sans les rendre obligatoires, leur adoption pourrait constituer un guide dans l'appréciation des litiges », a expliqué le ministre. Il souhaite aussi l'établissement et l'adoption de chartes spécifiques à une filière déclinant la charte nationale de la médiation sur les achats et les relations interentreprises, ainsi que la mise en place de médiation interentreprises interne à la filière.Coopération et innovation« La compétitivité ne se regagne pas seulement par les coûts. Elle repose aussi sur la coopération, l'innovation et la montée en gamme des produits, qui constituent nos avantages compétitifs les plus solides face à la concurrence des pays émergents », a expliqué Christian Estrosi.Et si le dialogue ne suffisait pas ? Malgré la clarté et l'exhaustivité des textes actuels qui ne demandent qu'à être respectés, le ministre menace de légiférer. Reste à savoir si, à quelques jours du remaniement, ce sera lui ou son successeur à Bercy qui prendra la décision. Et si cette tentation n'est pas abandonnée après la passation de pouvoirs. Fabien Piliu
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