Cas unique dans le monde : la crise de 2009 a été quasi indolore pour le marché du travail allemand. Les industriels ont tout fait pour ne pas licencier. Plus que la baisse de leurs carnets de commandes, ils ont craint de se séparer d'une main-d'oeuvre qualifiée qu'ils savent devenue rare. Du reste, une fois la demande repartie, la pénurie de travailleurs qualifiés est devenue une réalité. Cette situation coûterait déjà un point de croissance à l'Allemagne, selon la DIHK. Et elle risque encore de s'aggraver. « 13 millions d'individus, la plupart actifs, qui ont, aujourd'hui, entre 45 et 54 ans, devront être remplacés sur le marché du travail par 7,7 millions de jeunes qui ont aujourd'hui de 5 à 14 ans », résume Oliver Koppel. L'institut IW estime ainsi qu'il faudra « importer » 500.000 personnes par an au cours des vingt à trente prochaines années pour combler les besoins du marché du travail.

latribune.fr

02 Nov 2010, 23:23

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