L'État algérien est résolu à reprendre Djezzy sans concertation avec le russe Vimpelcom

L'État algérien est déterminé à racheter le premier opérateur de téléphonie mobile Djezzy, filiale de l'égyptien Orascom Télécom Holding (OTH) qui a lui-même été repris par le groupe russe VimpelCom. « L'État algérien reprendra définitivement Djezzy et ne traitera qu'avec la partie cosignataire du contrat », soit OTH, a déclaré le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, devant les députés de l'Assemblée nationale.Le gouvernement algérien refuse donc de discuter avec le nouveau propriétaire de Djezzy, VimpelCom qui a racheté 51,7 % d'OTH, maison mère du leader de la téléphonie mobile en Algérie. « L'État algérien rachètera Djezzy, quels que soient les obstacles », a fait savoir Ahmed Ouyahia, sans expliquer aux députés les raisons de cette détermination à racheter cet opérateur. Mais le premier opérateur de téléphonie mobile revendique 14 millions d'abonnés sur un total de 30 millions et réalise des bénéfices annuels de l'ordre de 500 millions de dollars. Deux autres opérateurs se partagent le reste du marché algérien de la téléphonie mobile : Mobilis (public) et Nedjma (filiale de Qtel).Spéculations« On spécule beaucoup sur la valeur de cet opérateur téléphonique. L'État recourra aux services d'experts internationaux pour avoir une estimation juste de sa valeur », a-t-il ajouté. Le groupe russe a fixé le prix de Djezzy à 7,8 milliards de dollars. Mais selon plusieurs agences de presse, des observateurs locaux avancent que le gouvernement algérien pourrait proposer environ 3 milliards de dollars...Le Premier ministre algérien a indiqué qu'avant toute transaction, « Djezzy doit d'abord payer ses dettes de 170 millions d'euros envers le fisc et répondre devant la justice de l'accusation portée par la Banque d'Algérie pour fraude dans les transferts de fonds vers l'étranger ».Le ministère algérien des Finances avait lancé le 11 octobre dernier, un appel d'offres international restreint pour sélectionner une banque d'affaires ou un cabinet d'expertise pour accompagner l'État algérien dans le choix d'un partenaire étranger pour acquérir Djezzy. Le gouvernement peut s'appuyer sur le Fonds national d'investissement (FNI) et une banque publique pour concrétiser cette opération. L'acquisition par l'État algérien de Djezzy risque de remettre en cause le rachat d'OTH par Vimpelcom. Djezzy constituant la principale source de revenues d'OTH, deux actionnaires du groupe russe, le fonds Alfa et l'opérateur Telenor, ont fait part de leurs réserves sur l'utilité d'une telle opération. Ali Idir, à Alger
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