L'Asie profite toujours à Standard Chartered

Qu'il fait bon être une banque asiatique... Standard Chartered, établissement britannique mais qui exerce son activité presque exclusivement en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, a réalisé en 2009 un bénéfice avant impôt record, en hausse de 13 %, à 5,1 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros). Son chiffre d'affaires, en hausse de presque 9 %, à 15,2 milliards de dollars, atteint aussi un score inégalé. Certes, Standard Chartered n'est pas la seule banque à avoir surfé sur le rebond des marchés l'an dernier et c'est en grande partie sa division banque d'affaires qui explique sa performance. En revanche, c'est sans doute l'une des seules à afficher un bénéfice record pour la septième année consécutive. Cela signifie que l'établissement a su gérer la crise financière sans connaître le trou d'air de 2008, contrairement à la plupart de ses concurrents.vers la bourse de mumbaiSa très forte exposition aux pays émergents en forte croissance économique explique cette situation. Son métier, réparti entre banque de détail, banque d'affaires et banque privée, qui évite la partie « casino » la plus risquée des marchés, et son approche généralement prudente du crédit, sont deux autres raisons majeures.Fort de la solidité de son capital (son ratio de fonds propres « durs » atteint 8,9 %), l'établissement a pu croître relativement facilement l'an dernier : « la banque s'est appuyée sur sa forte position de capital et de liquidité ainsi que sur sa marque de plus en plus reconnue pour gagner des parts de marché sur nos concurrents », se vante John Peace, son président. L'Inde, en particulier, est un marché sur lequel Standard Chartered progresse rapidement. L'an dernier, le chiffre d'affaires y a dépassé 1 milliard de dollars pour la première fois et ce pays pourrait devenir cette année son principal marché, devant Hong Kong. Signe de son engagement, la banque britannique compte s'introduire à la Bourse de Mumbai (ex-Bombay) au deuxième trimestre. Par ailleurs, Standard Chartered a également rassuré concernant son exposition à Dubaï. Ses actionnaires craignaient que l'explosion de la bulle dans l'émirat ait un impact négatif sur le groupe, très présent au Moyen-Orient. Mais la banque y était suffisamment peu exposée à l'immobilier pour que l'impact soit minime. Éric Albert, à Londre
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