La France industrielle d'aujourd'hui, ce n'est pas seulement les fermetures de sites. Si l'automobile semble plutôt au point mort, de nombreux groupes investissent actuellement dans l'Hexagone pour accroître ou moderniser leur production. Eurocopter, qui accueille ce jeudi Nicolas Sarkozy à Marignane, bâtit, avec Daher, une plate-forme logistique qui ouvrira en juillet, pour un coût de 68 millions d'euros. Le gros projet d'avenir, dans l'aéronautique, c'est aussi le futur A350. Airbus a commencé à édifier, pour 230 millions, le site de production de ce long-courrier à Colomiers, près de Toulouse. Et les équipementiers s'activent : l'américain Spirit construit, près de Saint-Nazaire, un bâtiment où il assemblera des structures destinées à cet avion. Et Daher, dans la même région, récupère certaines productions délaissées par Airbus à cause de l'A350 et agrandit donc son usine.L'énergie aussi fourmille de projets. Si les raffineries n'ont plus la cote, le solaire a pris le relais et le nucléaire se prépare à des jours fastes. EDF Énergies Nouvelles a annoncé lundi qu'il allait implanter une centrale solaire géante à Toul, en Lorraine. Et l'américain First Solar veut construire près de Bordeaux une usine de panneaux solaires, avec 400 emplois à la clé. Dans le nucléaire, la construction par Areva de l'usine d'enrichissement d'uranium Georges-Besse II, dans la Drôme, va engloutir 3 milliards d'euros. Et le groupe vient d'investir, avec ArcelorMittal, 70 millions au Creusot dans l'aciérie Industeel du leader mondial de la sidérurgie.Même douche écossaise dans la pharmacie. Sanofi-Aventis ferme des sites, mais Pierre Fabre vient d'ouvrir une unité de fabrication en Haute-Savoie qui a nécessité un investissement de 15 millions. Et Boiron, le spécialiste de l'homéopathie, consacre 55 millions à ses cinq sites, avec une extension de celui de Messimy, près de Lyon. O. E.

latribune.fr

03 Mars 2010, 23:17

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