En 2020, les cleantechs pourraient peser 3.500 milliards de dollars

Pour s'attaquer de façon efficace au changement climatique - le plus gros défi auquel nous sommes aujourd'hui confrontés -, le seul objectif réaliste à l'horizon 2050 est le « zéro émission ». C'est du moins ce qu'affirme le fondateur de Microsoft, Bill Gates, qui a tenu il y a deux semaines un discours remarqué sur le sujet, rappelant au passage que, à l'inverse de la précédente révolution d'Internet, le temps cette fois était compté.Nicholas Parker, du Cleantech Group (CTG), ne s'est pas privé de le citer en ouverture du Cleantech Forum qui s'est tenu à San Francisco les 25 et 26 février (prochaine édition à Paris du 26 au 28 avril 2010). L'occasion de faire le point sur ces entreprises aux modèles économiques innovants, qui répondent à des défis globaux dans le domaine de l'écologie et de la préservation des ressources naturelles tout en offrant de forts retours sur investissement et une réelle valeur ajoutée aux clients.Pour le CTG, qui étudie le secteur depuis 2002, ces entreprises pourraient peser 3.500 milliards de dollars (près de 2.600 milliards d'euros) en 2020, et atteindre jusqu'à 15 % du PIB dans certains pays, telle l'Allemagne. D'autres instituts d'études ont établi des prévisions similaires pour la Chine, qui occupe un rôle de plus en plus important sur la scène internationale des cleantechs. Record de deals en 2009Globalement, le secteur bénéficie d'un contexte favorable. Le CTG souligne l'incidence croissante du prix des matières premières sur la rentabilité, un coût de l'électricité propre qui se rapproche de celui des énergies fossiles, une recherche industrielle de plus en plus conduite par de petites structures et plus seulement par de grands groupes. Cette dernière évolution résulte de plusieurs facteurs, parmi lesquels la forte croissance du capital-risque, dont les cleantechs mobilisent désormais 27 % des montants (24 % pour les biotechs et 18 % pour le logiciel).Dans le même temps, les acquisitions passent de moins en moins par des fonds dédiés. Ainsi, en 2009, 20 fonds d'entreprises (dont Intel Capital, Applieds Ventures ou GE Financial Services) ont réalisé 53 deals, tandis que 144 étaient le fait d'entreprises opérant en direct, comme Google, Scottish and Southern Energy, RWE ou Q-Cells.L'année 2009 a été marquée par un nombre record de deals dans le monde pour un montant global en légère baisse et une prédominance de l'Asie, suivie par l'Europe puis l'Amérique du Nord.Pour autant, de nombreuses questions restent posées avant de conclure à l'avènement d'une vraie « révolution des cleantechs » : comment les produits des start-up accéderont-ils au marché ? Où et comment se créera et se détruira la valeur ? Les actuels leaders des infrastructures fourniront-ils les solutions de demain ? Autant de grain à moudre pour les prochains forums.
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