Gecina tourne la page espagnole

Après avoir subi quatre ans de guerre fratricide entre ses actionnaires espagnols, Gecina, l'un des fleurons de l'immobilier français, fait tout pour tourner la page. La société foncière, dont le patrimoine dépasse 10,5 milliards d'euros, a revu sa gouvernance pour retrouver la sérénité : éviction de l'ancien président et fauteur de troubles Joaquín Rivero (détenteur de 16,11 % du capital) ; nomination de nouveaux patrons - Bernard Michel à la présidence, Christophe Clamageran à la direction générale. Et enfin, pour assurer un bon équilibre de la représentation des actionnaires au conseil d'administration, attribution à Metrovacesa, son premier actionnaire, de quatre sièges au conseil contre un seul auparavant. Le nouvel homme fort de la foncière, Christophe Clamageran, va toutefois devoir faire face aux suites judiciaires du dossier et notamment à la plainte déposée par l'Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires) contre les conditions d'achat d'actifs espagnols par Gecina, à propos de laquelle Bernard Michel « se réserve la possibilité d'intervenir ».se développer dans la santéLa situation étant désormais plus sereine, le nouvel état-major a pu lancer un plan stratégique. Premier axe, se retirer d'un marché espagnol sinistré et provisionner 183 millions d'euros pour solder les pertes enregistrées là-bas. Second axe, retrouver une flexibilité financière : 500 millions d'euros sur 800 millions de lignes de crédit venant à échéance en 2011 ont déjà été renégociés. La foncière compte aussi céder pour 180 millions d'euros de bureaux (dont 140 déjà engagés) et pour 260 millions d'immeubles d'habitation (dont 130 millions engagés) à des bailleurs sociaux. Elle souhaite enfin se recentrer sur son coeur de métier, l'immobilier de bureau et le résidentiel, en sortant lorsque le marché le permettra de la logistique et de l'hôtellerie où elle n'a pas la taille critique, mais compte se développer dans la santé (portée par le vieillissement de la population). Gecina a enregistré une perte nette de 773,7 millions en 2009, en raison principalement de la dépréciation de ses actifs immobiliers. Mais son cash-flow après impôts et avant cessions est en hausse de 14,3 %, à 347,7 millions. S. Sa.
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