Le suédois Volvo fait son autocritique et reconnaît ses erreurs

Oui,  Volvo a fait des erreurs. Le PDG du constructeur automobile suédois, filiale du groupe chinois Geely, Haakan Samuelson, reconnaît ce lundi des erreurs qui lui ont coûté des parts de marché aux Etats-Unis et en Chine. Une telle autocritique est rare... Mais le nouveau patron peut d\'autant plus reconnaître ces erreurs qu\'il... n\'y est pour rien. Il n\'était pas dans le groupe auparavant! Aux Etats-Unis, premier débouché de la firme scandinave (16% des ventes en 2012), \"peut-être était-ce une erreur de ne pas construire une usine sur place il y a 15 ans\", estime Hakan Samuelson dans un entretien au quotidien suédois Dagens Nyheter. La présence de Volvo aux Etats-Unis a diminué \"à mesure que (sa) gamme devenait trop étroite\", a-t-il expliqué, promettant de renverser la tendance avec plus de lancements de nouveaux modèles. Le groupe doit notamment lancer fin 2014 un nouveau gros 4x4 pour remplacer le vieillissant XC90, un modèle au gabarit américain. La part de marché de Volvo aux Etats-Unis, qui fut l\'un des pionniers européens sur place dans les années 60 et 70,  est en effet restée marginale en 2012, à 0,46%, alors même que les allemands Mercedes et BMW sont en pleine croissance, avec des usines dans le sud des Etats-Unis.  Objectif pas réalisteEn Chine, le pays de sa maison-mère Geely, Volvo a reconnu avoir du retard.  \"2012 a été un échec. Nous n\'étions en tout cas pas satisfaits de notre développement\", a expliqué le patron, ajoutant que l\'objectif de vendre 200.000 voitures en 2015 n\'était \"pas réaliste\" et qu\'il serait révisé à la baisse. Officiellement, Volvo y a vendu 42.000 unités en 2012, soit 11% de moins qu\'en 2011. Mais la marque a connu des problèmes dans le décompte de ses ventes en Chine, visiblement gonflées par ses concessionnaires en 2011. \"Nous avions 150 nouveaux concessionnaires qui ne savaient pas bien ce que représente Volvo et un directeur des ventes qui ne parlait pas la langue\", a indiqué le PDG.Recul des ventesVolvo (rien à voir avec les camions de la société indépendante AB Volvo) a accusé en 2012 une perte nette de 530 millions de couronnes (61 millions d\'euros), alors qu\'il était encore bénéficiaire en 2011. Victime de la crise en Europe, mais aussi de ses difficultés aux Etats-Unis et en Chine, la firme de Göteborg était tout juste à l\'équilibre au niveau opérationnel l\'an passé. En 2011, Volvo Cars avait engrangé un bénéfice net de 927 millions de couronnes  (110 millions d\'euros) et opérationnel de 2 milliards (235 millions d\'euros). Le chiffre d\'affaires est demeuré stable l\'an passé. En revanche, les ventes en volumes ont reculé de 6% à 422.000 l\'an dernier. Les  volumes sont insuffisants pour assurer la rentabilité de la marque, malgré l\'excellente réputation de ses modèles.
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