Premières retouches à l'organisation de France Télévisions

Dans un groupe où les personnels rattachés historiquement à des chaînes ont été fondus depuis janvier dans une entreprise unique, avec des fonctions et missions transversales, beaucoup ont besoin de retrouver des repères. C'est le constat de Patrice Papet, en charge dans l'équipe du PDG Rémy Pflimlin, du dialogue social et des ressources humaines. D'autant que le gigantesque chantier ouvert en janvier 2010, est resté inachevé, tant du fait de la fin du mandat de Patrick de Carolis, que des procédures judiciaires des syndicats pour négocier une convention collective commune à l'ensemble des salariés du groupe. Signe aberrant de cet inachèvement, les comités d'entreprises des ex-chaînes (France 2, 3, 5, etc.), sociétés pourtant disparues, continuent à exister et à se réunir une fois par mois ! Faute d'accord avec les syndicats, dans les prochains jours, c'est la Direction départementale du travail qui se prononcera sur le découpage des instances représentatives, en comités d'établissements (en région, au siège, outre-mer) et comité central d'entreprise. Un préalable indispensable pour organiser d'ici la fin de l'année des élections professionnelles. Si l'harmonisation sociale sera bien poursuivie, Rémy Pflimlin est décidé à renforcer les équipes dédiées à chaque chaîne et à ses programmes, sous l'autorité d'un directeur. Il attend le rapport d'Emmanuelle Guilbart, directrice déléguée aux programmes, pour en définir les contenus précis. Mais dès mi-octobre, certains « ajustements » seront proposés au comité central d'entreprise. Finis les « domaines » d'activités de l'organigramme Carolis, retour à de classiques « directions », vocabulaire volontairement plus prosaïque. Le nom de Pierre Sled (LCP) pour les programmes de France 3 circule. Il sera proposé le rattachement de la direction des études à la direction des programmes, la réintégration dans chaque chaîne des équipes de communication liées aux programmes... Pas question pourtant de tout redéfaire, assure Patrice Papet, ni de rajouter de l'insécurité pour un personnel déjà déboussolé.Objectifs et moyensPrésenté comme le « Monsieur numérique », Bruno Patino, qui a pris ses fonctions depuis quelques jours, a une mission qui dépasse largement l'établissement d'une stratégie numérique. À lui de conduire une réflexion dont l'objectif est de « disposer, début 2011 d'un plan stratégique précis et argumenté » indique un document interne. C'est sur la base de ce plan, élaboré pour 5 ans, que le groupe veut rediscuter avec l'État son Contrat d'objectifs et de moyens jusqu'à 2015. Éric Scherer, le directeur stratégie de l'AFP et spécialiste du numérique, va d'ailleurs rejoindre Bruno Patino pour s'occuper de la prospective. Si la tâche reste immense, l'horizon financier est désormais dégagé par l'assurance du maintien de recettes publicitaires en journée au moins jusqu'en 2013. L'année 2010, comme 2009, devrait se clore à l'équilibre. Reste pour le groupe à chiffrer précisément l'effort accru à consacrer au développement numérique, pour revendiquer les moyens nécessaires.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.