Dans un marché stable, Bénéteau vise 15 % de croissance

Entre stabilité et rebond, le marché du nautisme oscille encore pour 2010. C'est ce qu'avait d'ailleurs indiqué en novembre Bruno Cathelinais, le président du groupe Bénéteau;néteau, premier constructeur français de bateaux, la reprise étant plutôt espérée au second semestre 2010. « Les salons d'automne confirment cette tendance et à l'occasion de l'ouverture du Salon nautique de Paris [prévu du 5 au 13 décembre et dont ?La Tribune? est partenaire], Bénéteau;néteau réaffirme son ambition : réaliser une croissance de 15 % de ses ventes dans un marché globalement stable », déclare le responsable à « La Tribune ».Le patron de Bénéteau;néteau attend donc le bilan du salon Nautic de Paris, considéré comme stratégique, pour être plus affirmatif. Pour le fabricant vendéen, il permet en dix jours d'enregistrer 20 % des commandes de l'année sur le marché français, qui pèse un quart de son activité. Le groupe arrive sur ce salon avec 50 % de nouveaux modèles en plus que les années précédentes, soit près d'une trentaine de nouveautés. Lors de présentations, aux salons de La Rochelle et de Cannes, une partie de ces nouveaux bateaux a été bien accueillie.En ce début de salon, Bruno Cathelinais affirme être « plutôt confiant ». Dressant un tour d'horizon de ses principaux marchés, il assure que le « marché français a mieux résisté l'an passé que d'autres. Et depuis le début de la saison, il est mieux disposé. Si notre activité ne dépendait que de la France, nos prévisions seraient plus offensives », constate Bruno Cathelinais. Mais l'activité du groupe Bénéteau;néteau est largement internationale, la situation étant loin d'être uniforme selon les régions. « La disparité géographique que nous avons rencontrée durant la crise se retrouve au moment de la reprise. »réflexion sur le BrésilParmi les marchés, qui ont été particulièrement difficiles en 2009, l'Amérique « reste pour 2010 un sujet d'interrogation. à ce stade, on ne peut pas parler de franche amélioration ». En revanche, le dirigeant détecte un « frémissement sur les marchés britannique et espagnol, durement touchés l'an dernier. Et si cette tendance se confirme, ces derniers pourraient renouer avec la croissance dès cette année », assure le numéro un de Bénéteau;néteau. Le fabricant de bateaux reste vigilant sur les marchés de demain. Parmi eux, le Brésil. « C'est un pays qui s'ouvre au nautisme. Pour le moment, son accès est freiné par un fort protectionnisme. Un investissement industriel au Brésil fait partie de nos réflexions futures. » Les perspectives en Chine sont plus précises. « Nous avons désormais un bureau de représentation sur place. Nous ne sommes plus dans une phase de prospection sur ce marché. Nous sommes entrés dans sa phase active. Les premières ventes de bateaux créent un effet boule de neige sur les prochains acheteurs. » C'est un marché prometteur même si une production locale commence à émerger.Bénéteau;néteau semble désormais prêt à tourner la page après une année 2009 laborieuse. En l'espace d'un an, ses ventes s'étaient effondrées de près de 40 %, pour revenir à 659,2 millions d'euros en 2008-2009. Un plan de réduction des coûts avait été mis en place. Malgré tout, le résultat opérationnel avait fondu de 151,8 millions d'euros en 2007-2008 à 8,7 millions. nLire aussi page 17.Le salon nautic permet d'enregistrer 20 % des commandes de l'année en dix jours.
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