Vivendi préserve sa capacité d'acquisition

cite>Vivendi patientera quelques mois avant d'encaisser ses 5,8 milliards de dollars, le temps que la transaction entre GE et Comcast soit bouclée. Le groupe de communication français devra également enregistrer dans ses comptes 2009 une moins-value de cession de l'ordre de 200 millions de dollars, liée à la différence entre le prix de vente des 20 % dans NBC Universal (NBCU) et leur valeur dans les comptes. Une valeur qui avait été dépréciée de 2,1 milliards de dollars en 2008.Pourtant, la sortie du capital de NBCU est considérée comme une bonne opération. Selon les analystes d'Oddo, malgré un contexte défavorable aux valeurs de médias, le prix fait ressortir une prime de l'ordre de 25 % par rapport au secteur. Ensuite, en vendant une participation minoritaire qui lui permettait simplement de toucher des dividendes (2,14 milliards de dollars depuis 2004 sans compter les 268 millions de dollars à venir). Avec cette opération, le statut de conglomérat de Vivendi va en grande partie disparaître. Et la décote sur le cours de Bourse qui va de pair. capital de Canal Plus Enfin, cette sortie va redonner au groupe de communication une plus grande liberté financière alors que les investisseurs s'inquiétaient ces derniers mois de l'appétit de la direction de Vivendi en matière d'acquisitions.Vivendi dispose de 6 milliards d'euros de lignes de crédit. Mais un peu moins de la moitié de celles-ci vont être consacrées à l'acquisition de l'opérateur en télécoms brésilien GVT. Ensuite, après avoir déboursé 744 millions d'euros pour racheter à TF1 9,9 % du capital de Canal Plus en cette fin d'année, Vivendi pourrait avoir à mobiliser, selon les estimations des analystes, plus de 1,3 milliard d'euros l'an prochain pour reprendre les 20 % du groupe de TV payante encore détenus par Lagardèrerave;re. Du coup, les 3,86 milliards d'euros de NBCU tomberont à point nommé sachant que la direction de Vivendi a toujours affirmé qu'elle souhaite préserver la notation de sa dette (BBB pour S&P).En cédant sa participation dans NBCU, Vivendi préserve donc sa capacité d'investissement actuelle. Ce qui lui permettra, selon Jean-Bernard Lévy, président du directoire, de se tourner un peu plus vers « les pays à forte croissance ». En direct, ou via sa filiale Maroc Telecom, qui n'est pas endettée et pourrait supporter une partie des coûts de rachat d'opérateurs africains. Les cibles sont nombreuses mais l'algérien Djeezy n'en fait pas partie. Vivendi a fermement démenti jeudi la rumeur de ce rachat. Olivier Pinaud
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